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J.I de l’arthrose; une pathologie prise en charge à l’HPGRB.

La Journée mondiale de l’arthrose, organisée chaque année le 17 septembre, est l’occasion de parler de cette maladie dégénérative des articulations, qui touche plus  de 500 millions de personnes à travers le monde. Maladie articulaire la plus fréquente, l’on note l’arthrose de la colonne vertébrale, l’arthrose des doigts, des genoux et enfin de la hanche.

Considérée comme un grave problème de santé publique, elle attaque principalement les articulations et les déforme progressivement. Provoquant ainsi des douleurs qui affectent la mobilité et l’autonomie des personnes atteintes.

Représentant un facteur de hauts risques de comorbidités cardiovasculaires, hypertension, atteinte du cœur, diabète de type II, qui sont des complications pouvant réduire l’espérance de vie des patients.

En effet, elle entraîne le plus souvent des douleurs mécaniques, qui vont graduellement être associées à une difficulté pour bouger l’articulation touchée. Des poussées plus importantes peuvent survenir avec un gonflement de l’articulation des doigts, des genoux et autres, une maladie grave et invalidante affirme le Dr Alain Kabakuli, chirurgien-orthopédiste à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu(HPGRB).

D’après ce spécialiste, les cas de cette maladie sont de plus en plus signalés à l’HPGRB et les patients constitués de femmes comme des hommes sont pris en charge sans faille selon le stade auquel ils se sont présentés.  

« L’arthrose est vraiment une maladie handicapante. Elle attaque en général les personnes de troisième âge. Si le patient se présente au stade non avancé c’est-à-dire par exemple quand le cartilage est atteint superficiellement, nous procédons au traitement médical. Nous associons les médicaments antalgiques à des anti-inflammatoires. A nôtre hôpital ici à la pharmacie par exemple, il y a de spécialités de médicaments aux prix accessibles qui entraînent la régénération du cartilage articulaire. Ces malades peuvent s’en sortir. Pour d’autres cas plus préoccupants, l’on peut toutefois tenter de réparer le cartilage détruit. C’est un traitement qui va nécessiter la patience du malade mais également ses moyens financiers. Si la maladie a été diagnostiquée avec grand retard, malheureusement nous ne pouvons plus grand-chose pour de tels patients. » Explique-t-il.

Et au Dr Kabakuli d’ajouter ;

« Nous demandons à tous les habitants de faire très attention avec l’automédication. Plusieurs ressentent de fortes douleurs au niveau des genoux, doigts, hanches et même de la colonne vertébrale et prennent cela à la légère. Ils mettent long dans la prise en charge personnelle à travers les calmants qui dissipent les douleurs. Après, ils se présentent à l’hôpital alors que pour la plupart, ils ont franchi le stade du pire. » laisse entendre tristement notre source.

Interrogée par la cellule de communication de l’HPGRB, une femme souffrante d’arthrose s’est confiée à nous.

« Je suis ici à l’hôpital provincial pour le suivi médical. Ça fait une semaine ce 17 septembre 2024 depuis que je me suis présentée ici pour la première fois. Je ne vais pas bien. Je suis pratiquement devenue handicapée. Je ne peux me lever de moi-même pour aller me soulager moins encore vaquer à mes occupations. On m’a diagnostiqué une maladie dite arthrose d’après les explications du médecin. Au niveau du genou c’est comme si la partie supérieure et inférieure se sont détachées. Je ne sais pas à quel saint me vouer. J’ai 74 ans de nos jours. Ça fait près de 15 ans que j’avais de problèmes de douleurs aux genoux. Jamais je n’ai consulté. Je me contentais d’acheter les traitements à la pharmacie et c’est vrai ça soulageait » nous relate-t-elle.

Elle poursuit ;

« Je faisais toutes mes activités sociales et économiques sans aucune difficulté malgré ces douleurs occasionnelles. Voilà que c’est fini. Je ne peux plus rien pour moi-même. Si mes enfants ne m’ont pas approvisionnée en vivres, je ne peux manger. C’est tellement compliqué que ça fatigue. Le médecin chirurgien qui m’a bien accueillie il y a une semaine ici m’a prescrit des médicaments et des injections à prendre. Mes enfants devaient réunir la somme pour qu’on ait la possibilité de les avoir. Voilà qu’ils n’ont pas eu la totalité du dit montant. Je serai donc obligée de prendre d’abord ce qui sera possible. Mais je garde espoir que ça va m’aider à être plus ou moins stable après la prise du traitement » conclut cette mère de 5 enfants.

Il importe de signaler que parmi les recommandations pour éviter cette pathologie les professionnels de santé mettent en avant la surveillance de son poids, bien soigner les traumatismes, pratiquer une activité physique régulière et surtout consulter dans des cliniques spécialisées en cas de douleurs signalées au niveau de certains organes.