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JIF 2023 : l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu réitère son engagement

Après la marche organisée par la patronne du genre au Sud-Kivu, la journée a allié une réflexion sur l’état sécuritaire du pays.

Unis autour du thème axé sur la non balkanisation à l’est de la RDC, cette journée du 8 mars a permis  de renforcer les liens entre les membres du personnel, et de cultiver le sentiment d’appartenance indispensable à la réussite des projets hospitaliers. 

Marquée par d’importants moments d’échanges, c’est un ensemble commun et homogène qui a animé  les discussions, sans distinction de grades ou quelques positions que ce soit, durant tout l’après-midi. Médecins, infirmières, direction, administratifs, filles de salles, assistants techniques, ce sont tous accordés pour joindre leur voix à l’appel du comité des femmes de l’HPGRB pour la marche de paix. 

Cette marche a permis aux femmes et filles de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu de dire non au plan de balkanisation de la République démocratique du Congo, implorant le retour d’un climat de paix à l’est du pays. 

Comme disait Ellen Johnson Sirleaf: “si vos rêves ne vous font pas peur, ils ne sont pas assez grand”.A 8h30 précise, heure de départ, les femmes ont enclenché d’un pas serein la marche qui est partie de la place MUNZIHIRWA jusqu’à la place de l’indépendance. Captivées par des discours centrés autour d’un seul message: «pour une paix durable, non au plan de balkanisation de notre cher pays, la République démocratique du Congo.».

Ensuite, elles se sont réunies dans les enceintes de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu, en vue de communier avec toutes les femmes. Le climat n’étant pas à la fête pour cette énième édition de la journée internationale des femmes comme à  l’accoutumée, mais plutôt à  la réflexion sur des sujets qui tiennent à cœur, notamment la situation sécuritaire à l’est du pays.

Notons que l’HPGRB est une institution en phase avec les défis modernes qui participe tout aussi à la promotion de la femme. A ce jour, l’hôpital compte quelque 250 femmes, toutes qualifiées dans leurs domaines respectifs et dévouées aux malades. L’hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu est en phase de restructuration dans le cadre de son plan d’action et en plein processus de changement de comportements. 

Le but est d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients. Il est donc important de mettre en place une politique d’accompagnement du personnel, qui passe par une communication adéquate avec tous les acteurs. Ainsi, l’approche adoptée permet au personnel d’exprimer satisfactions et craintes quant à l’avenir.

Avec assurance, ce beau moment se renouvellera l’an prochain avec un hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu meilleur qu’aujourd’hui et cela pour le bien de la population de la province du Sud-Kivu et de ses environs !

Plan de redressement et standardisation de l’Unité de Soins intensifs à l’HPGRB

L’unité des soins intensifs comme tous les autres secteurs de l’HPGRB ont suffisamment évolué au cours de ces 5 dernières années grâce à un sursaut de conscience de son personnel et le souci d’améliorer la qualité des soins et services sous le leadership mené par son médecin directeur, le professeur docteur MULINGANYA MULUMEODERHWA Guy. Situé dans la commune populaire de Kadutu, l’HPGRB est actuellement la plus grande institution sanitaire de la partie Est de la RD-Congo. Il a une capacité de 520 lits et compte plus de cent médecins dont une soixantaine des spécialistes dans divers domaines et une équipe paramédicale essentiellement polyvalente.

Unité de soins intensifs : vu de l’intérieur

C’est un hôpital public mais cédé à gestion à l’Archidiocèse Catholique de Bukavu et sert de centre de formation médicale et paramédicale pour les grandes institutions supérieures et universitaires de la ville de Bukavu dont l’Université Catholique de Bukavu « UCB ». Tout de même, nous faisons face à divers défis architectural,  et en équipements ne nous permettant pas de répondre aux exigences organisationnelles et structurelles recommandées par les sociétés savantes alors qu’en termes de l’équipe médicale et paramédical, nous avons un personnel compétent et capable de parfaire la prise en charge des états de détresse sous leurs diverses formes. 

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 Sud-Kivu: la problématique de la prise en charge de la malnutrition chez les enfants à l’HPRB.

La malnutrition infantile demeure un réel problème de santé publique en RDC. Dans sa forme sévère, elle touche environ 2 millions d’enfants de moins 5 ans et contribue à un peu plus 45% de décès de ces enfants. Par ailleurs, la malnutrition constitue une toile de fond sur laquelle se greffent plusieurs infections. La province du Sud-Kivu n’est pas épargnée par ce fléau. Elle figure parmi les provinces de la RDC les plus affectées par la malnutrition avec environ 48% d’enfants qui souffrent de la malnutrition. Paradoxalement, les estimations montrent qu’environ 70% des enfants malnutris en RDC n’ont pas accès au traitement. Cette situation compromet davantage les chances de survie de ces enfants.

Patrick : Docteur, quelles sont les causes de la malnutrition d’une manière générale?

Dr Kambale : De façon simple, la malnutrition est due à 2 grandes causes :

  • La cause primaire, liée à une insuffisance d’apports en aliments et
  • La cause secondaire, liée à une incapacité pour le corps de la personne à utiliser les aliments consommés

Patrick : Docteur, quels sont les facteurs qui expliquent la cause primaire c’est-à-dire l’insuffisance en apport alimentaire ?

Dr Kambale : l’insuffisance d’apport peut être liée à 3 facteurs :

  • Insuffisance de production alimentaire : le sol pauvre, catastrophes naturelles (inondations, incendies, volcans), instabilités politiques entrainant les déplacements massifs des populations tel que nous le vivons dans nos zones déchirées par des guerres.
  • Inaccessibilité géographique : vétusté des routes, rareté des moyens de transport terrestres, maritimes ou aériens pour relier les zones de production alimentaire et les zones de consommation
  • Inaccessibilité financière : faible niveau socio-économique entraine l’incapacité des ménages à s’acheter les aliments.

Patrick : Docteur, à quoi faites-vous allusion quand vous évoquez les causes secondaires ?

Docteur Kambale : Dans le cas des facteurs secondaires, les aliments sont bel et bien disponibles, mais l’organisme de l’individu ne peut pas soit les absorber, soit les digérer, soit les assimiler, pour qu’ils lui soient bénéfique. Il y a plusieurs maladies qui occasionnent ces genres de situation.

Patrick : Docteur, quelles sont les conséquences de la malnutrition chez l’enfant ?

Docteur Kambale :

  • A court terme, la malnutrition affaiblit les moyens de défense de l’individu et le rend vulnérable vis-à-vis des maladies. L’individu malnutri sera donc plus souvent malade qu’un individu sans malnutrition. Par ailleurs, la malnutrition peut entrainer la mort de l’enfant;
  • Chez les survivants de la malnutrition, il y a :
  • Risque de retard d’acquisitions psychomotrices (marche, langage, retard d’apprentissage, difficultés scolaires) ;
  • Persistance de retard de croissance ;
  • Risque de développer le surpoids, l’obésité et les maladies cardiovasculaires ;
  • Cycle inter générationnel de la malnutrition : des jeunes filles qui souffrent de la malnutrition peuvent maintenir ce trouble de croissance à l’adolescence et seront plus susceptibles d’avoir des bébés de petite taille ; qui, à leur tour, s’il s’agit de filles, poursuivront le cycle.

Patrick : Docteur, quels sont les défis liés à la prise en charge des enfants malnutris à l’HPGRB ?

Docteur Kambale : La prise en charge des enfants malnutris à l’HPGRB se heurte à plusieurs contraintes. La première c’est le tri des enfants malnutris. Etant au niveau tertiaire sur la pyramide sanitaire au Sud-Kivu, normalement à l’HPGRB nous ne devrions que nous occuper des enfants malnutris sévères avec complications. Les autres cas de malnutrition sévère sans complications, ou les cas de malnutrition modérée sont censés être pris en charge dans les structures nutritionnelles périphériques. Malheureusement la plupart de ces structures sont inexistantes, et celles qui existent sont dépourvues d’intrants. Il nous arrive donc de prendre en charge toutes ces formes de malnutrition, malgré notre capacité d’accueil limité, l’absence d’intrants nutritionnels et l’absence d’appui extérieur. Ceci fait que nous enregistrons beaucoup d’admissions (en moyenne 60 admissions d’enfants malnutris par mois).

Patrick : Et quelle est la capacité d’accueil du Centre Nutritionnel et Thérapeutique

Dr Kambale : Nous disposons de 5 lits en Unité de Soins Intensifs, 15 lits en Unité de Transition, 35 lits et Unité de Réhabilitation Nutritionnelle et 5 lits en Unité d’Isolement.

Patrick : Existe-t-il d’autres contraintes ?

Dr Kambale : Oui ; il s’agit du manque d’intrants nutritionnels et thérapeutiques. Actuellement les programmes de prise en charge de la malnutrition tant au niveau hospitalier qu’au niveau communautaire sont coûteux. Ils sont donc sous-financés. Cela fait que seulement 30% d’enfants malnutris en RDC ont accès aux soins. Pour donner la chance de survie à ces enfants, l’HPGRB dispense presque gratuitement les soins à ces enfants, ce qui constitue quand même un manque à gagner important pour l’hôpital.

Par ailleurs, l’HPGB est aussi confronté au manque d’intrants nutritionnels. Pour pallier le manque des laits et des aliments thérapeutiques, nous utilisons des alternatives nutritionnelles constituées de lait entier,  et des préparations à base de la bouillie  de maïs-sorgho-soja enrichie avec l’huile végétale et le sucre.

Patrick : Et quels résultats obtenez-vous en recourant à ces alternatives nutritionnelles ?

Dr Kambale : Le taux de mortalité varie entre 7 et 9% et le taux de récupération nutritionnelle entre 75 et 80%. Ce sont des indicateurs acceptables selon les normes de l’OMS qui fixent le seuil de moins de  10% pour le taux de mortalité et plus de 75% pour la récupération nutritionnelle.

Patrick : Docteur, avez-vous une idée du devenir de ces enfants après l’hospitalisation au Centre Nutritionnel et Thérapeutique ?

Dr Kambale : Oui. La gestion à domicile des enfants sortis guéris de notre centre nutritionnel pose  d’énormes problèmes. Les estimations montrent que plus de 90% des ménages où sont issus ces enfants vivent sous le seuil de pauvreté. A la sortie, ces enfants retournent donc leurs domiciles dans les mêmes conditions socioéconomiques précaires. Une étude pilote que nous avons menée pour évaluer la survie de ces enfants après hospitalisation a montré qu’environ 30% de ces enfants rechutent dans les 6 mois suivant l’hospitalisation et 4% décèdent à domicile.

Patrick : Docteur, quelles sont les pistes de solution pour améliorer la prise en charge des enfants malnutris ?

Dr Kambale : la prise en charge de la malnutrition implique plusieurs acteurs : les politiciens, les économistes, les agronomes, les médecins, les nutritionnistes, les psychologues, etc. Pour améliorer la prise en charge de ces enfants vulnérables à l’HPGRB, nous sollicitons l’appui des organismes tant nationaux qu’internationaux pour couvrir les soins administrés à ces patients. Par ailleurs, l’amélioration des conditions socioéconomiques, la pacification des régions en conflits armés, l’amélioration de la politique agricole et la modernisation des infrastructures sont autant d’autres facteurs pouvant contribuer à endiguer ce fléau qu’est la malnutrition infantile.

Patrick : Docteur Kambale, je vous remercie

Dr Kambale : Je te remercie aussi Patrick

 

Récemment nommée à la tête de la sous-délégation du comité international de la Croix-Rouge, (CICR) Sabrina Denuncq, a effectué une visite de courtoisie ce lundi 20 février 2023 à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu. Son équipe a été reçue par le Professeur Docteur Guy Mulinganya, Médecin Directeur de cette structure sanitaire accompagné du Docteur Guy Quesney Mateso, chef du staff Médical. Les équipes représentant leurs institutions respectives ont échangé autour de leur partenariat de plus de 10 ans dans la prise en charge des malades, et en particulier sur  le projet bloc opératoire et l’école de la chirurgie de guerre.

Dans les discussions, le Professeur Docteur Guy Mulinganya et Sabrina Denuncq se sont mutuellement félicités de la collaboration franche et fructueuse entre leurs organisations. C’est ce que témoigne le message inscrit dans le livre d’or par la représentante du CICR: « Nous sommes confiants que cette collaboration va continuer pour le prochain projet Bloc opératoire chirurgical et école de chirurgie de guerre», souligne-t-elle.

Pour sa part, le médecin Directeur de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu a évoqué les sujets qui préoccupent les deux organisations tout en encourageant et en remerciant le CICR pour ce partenariat: «J’encourage ce partenariat qui pousse l’Hôpital à émerger. Cette coopération est non seulement bénéfique pour la chirurgie de guerre, mais pour tout l’HPGRB, pour notre personnel qui bénéficie des formations jour après jour. Ce partenariat nous aide dans notre vision, qui  est celle de faire de l’HPGRB, un hôpital d’excellence», a déclaré le MD de l’Hôpital
Provincial Général de Référence de Bukavu.

Social : l’HPGRB en collecte des dons en faveur des malades

L’Hôpital provincial général de référence de Bukavu, joue un rôle actif dans la promotion et l’amélioration de la santé de la population locale. À l ‘occasion de la journée mondiale des malades commémorée le 11 février de chaque année, l’hôpital s’inscrit dans un effort de sensibilisation qui est dédiée autant aux malades qu’aux personnes qui les assistent au quotidien.

C’est l’occasion de rappeler combien la présence affectueuse et la compassion sont nécessaires à ceux qui luttent contre la maladie. Il est vrai que le monde médical peut sembler étranger et intimidant pour les malades et leurs familles. Ainsi, le sens de cette journée est de susciter davantage de compassion et d’amour à l’endroit de ceux qui luttent. C’est aussi l’opportunité de s’unir et de dialoguer sur les différentes avancées en vue d’une guérison, ou d’un apaisement à la douleur.

L’HPGRB, n’est pas en marge de cette dynamique et tient à témoigner de son soutien en organisant une collecte de dons en faveur des malades nécessiteux. Au programme ; une double activité se tiendra en l’honneur les 5 et 11 février 2023. L’activité de cette journée du 11 février fera l’objet d’une journée porte ouverte à l’HPGRB et une cérémonie officielle de sortie des malades. Comme le dit une maxime populaire, “le don vient du cœur, non de la fortune. Faire un don à celui qui en est digne, c’est en recevoir un soi-même”.

Nos contacts sont: Numéro Airtel Money: +243 999800509, Orange Money+243850088767 ou M-PSA 8290050361