Ushindi est une femme ayant accouché d’un bébé prématuré au mois de septembre dernier.
Se confiant à la cellule de communication de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu(HPGRB) dans le cadre de l’émission santé Plus Magazine, cette femme, la quarantaine révolue n’a pas manqué de témoigner ;
« Je suis ici depuis le 2 septembre 2024.J’étais très malade et enceinte de 6 mois pratiquement. Le 5 du même mois, j’ai accouché prématurément d’un bébé garçon. A mon premier entendement, je savais que je venais d’avorter. Contre toute attente, l’enfant a été tenu dans la néonatologie de l’Hôpital Provincial. Deux mois et demi après des soins intenses à son endroit, on vient de me le rendre et a atteint 1,41kg déjà. Les médecins et autres prestataires ont fait un travail louable et n’ont pas arrêté parce que nous sommes toujours hospitalisés. Ils disent cependant que c’est n’est plus pour longtemps étant donné que mon enfant évolue très bien. » Dit-elle.
COMMENT GERIEZ VOUS LE STRESS PENDANT LES 2 MOIS ET DEMI OU VOTRE ENFANT ETAIT INTERNE DANS LA NEONATOLOGIE ?.
Pour dire vrai, c’est une dure épreuve. Je partais matin et soir lui rendre visite. J’ai commencé à reprendre foi quand il avait atteint 1kg. Les docteurs lui donnent pendant tout ce temps le lait provenant de la banque de lait ou le lait en poudre conservé dans des boites pour son alimentation. Pour ma part, je n’ai pas encore de montée laiteuse. Quand il atteindra 1,70 kg, je vais commencer à le nourrir seule et je sais que je vais y arriver parce que c’est ma cinquième naissance maintenant » renchérit cette habitante de Cikonyi à Bukavu d’un air serein.
Dr Jospeh Ntagerwa est pédiatre à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu(HPGRB).
“Tout d’abord, accoucher un bébé prématuré n’est pas et ne sera jamais un crime. Ce sont des enfants comme les autres. S’ils ont la chance d’être suivis dans une unité de néonatologie adaptée comme celle de l’HPGRB, c’est des enfants qui, pour la plupart, s’en sortent correctement. La prématurité renvoie à la naissance d’un bébé avant 37 semaines d’aménorrhée. Nous avons une grande équipe qui travaille dans le département de pédiatrie en général et de l’unité de néonatologie en particulier. Ils font un travail magnifique. Qu’il s’agisse des pédiatres, médecins assistants, infirmiers, tous contribuent à cette dynamique pour que les enfants recouvrent la santé. Nous avons le cas précis de la dame Ushindi, son bébé évolue effectivement bien après une bataille de longue durée et qui ne s’est pas encore achevée mais nous voyons déjà le bout du tunnel. Nous avons contrôlé son alimentation, sa respiration, son évolution générale sur le plan clinique, nous sommes fiers de où on en est avec cet enfant, pour le reste, nous restons confiants » Explique le docteur.
QUE DOIVENT FAIRE LES FEMMES POUR ÉVITER L’ACCOUCHEMENT PRÉMATURÉ ?
« Il est nécessaire pour les femmes enceintes de suivre minutieusement les consultations prénatales. Certains problèmes de santé qui peuvent entraîner l’accouchement avant le temps comme les infections peuvent être évités. D’autres malheureusement ne sauront tout simplement éviter cela. Dans tous les cas, il est important de confier son processus d’enfantement à des professionnels certifiés comme ceux de l’HPGRB pour maximiser les chances de survie et en bonne santé pour la mère et son bébé. Nous encourageons les femmes qui ont donné naissance aux enfants prématurés de l’hôpital provincial et d’ailleurs de rester toujours sereines et confiantes malgré le degré de stress. Les nôtres ici, nous les accompagnons rigoureusement sur le plan psychologique pour atténuer le poids de cette épreuve. » Rassure le Dr Ntagerwa.
Sachez que novembre est le mois de l’an dédié à la prématurité. Chaque 17 novembre, d’après l’UNICEF, cette célébration est une occasion pour les champions de la santé maternelle de fédérer leurs efforts afin de prévenir le phénomène de la prématurité et de sensibiliser sur l’importance de la prise en charge urgente des nouveau-nés.