Open

Author Archives: Joyce Kalumuna

MALADIES DU COEUR : SAVOIR LES RECONNAÎTRE ET LES PRÉVENIR (Santé Plus Magazine).

Le 29 septembre dernier, le monde a célébré la Journée mondiale du cœur, une occasion dédiée à sensibiliser sur la santé cardiovasculaire.

Dans son émission Santé Plus Magazine du 6 octobre 2025, l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB) revient sur ce sujet essentiel avec le Dr Mitterrand Balola, cardiologue de l’HPGRB. Notre spécialiste a abordé les principales questions des auditeurs sur les maladies du cœur et leur prévention.

LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES : UN FLÉAU MONDIAL, MAIS ÉVITABLE.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies cardiovasculaires demeurent la première cause de décès dans le monde, responsables d’environ 20,5 millions de morts en 2022, soit près de 32 % de l’ensemble des décès.

En République Démocratique du Congo, elles font partie des maladies non transmissibles les plus préoccupantes.

Une étude menée au Sud-Kivu révèle une forte prévalence de l’hypertension artérielle et d’autres facteurs de risque cardiovasculaires, aussi bien en milieu urbain que rural, soulignant que de nombreux patients arrivent tardivement à l’hôpital, parfois à un stade avancé.

Pourtant, une grande partie de ces maladies peut être prévenue par une bonne hygiène de vie et un suivi médical régulier.

COMPRENDRE POUR MIEUX AGIR

Le Dr Mitterrand Balola rappelle que les maladies du cÅ“ur regroupent toutes les affections qui touchent directement le muscle cardiaque ou ses structures internes (valves, artères coronaires, rythme et autres).

Elles peuvent se manifester sous différentes formes : insuffisance cardiaque, troubles du rythme, maladies des valves ou infarctus du myocarde.

Parmi les causes fréquentes, on retrouve la mauvaise alimentation, le stress, le tabac, la sédentarité et les antécédents familiaux. Certaines personnes jeunes peuvent également faire des crises cardiaques à cause d’un stress intense, d’émotions fortes ou d’un mode de vie déséquilibré.

L’hypertension artérielle, souvent silencieuse, demeure l’un des principaux facteurs déclencheurs de ces maladies.

RECONNAÃŽTRE LES SIGNES ET SAVOIR QUAND CONSULTER

Le Dr Balola insiste sur l’importance d’être attentif aux signaux du corps :

« L’essoufflement, les douleurs thoraciques, les palpitations, les gonflements des pieds ou encore la fatigue inhabituelle sont des signes qui doivent pousser à consulter. »

Il précise qu’un cœur peut être malade sans douleur apparente, d’où la nécessité d’un bilan médical régulier, même en l’absence de symptômes.

PRÉVENIR, C’EST PROTÉGER SA VIE

Pour garder un cÅ“ur en bonne santé, le Dr Balola recommande :

• De réduire la consommation du sel et les graisses saturées

• De consommer davantage de fruits et légumes

• De faire de l’exercice physique régulièrement

• D’éviter le tabac et l’alcool

• Et de dormir suffisamment

« Prendre soin de son cÅ“ur, c’est prolonger sa vie », conclut-il au studio avec bienveillance.

À travers ce programme radiodiffusé, l’HPGRB réaffirme son engagement à sensibiliser, prévenir et soigner les maladies cardiovasculaires au service de la population du Sud-Kivu et ses environs.

Sachez que la journée mondiale du cÅ“ur 2025 a adopté le thème international :“Ne manquez pas un battement”. Un slogan qui souligne l’importance de chaque instant passé en bonne santé cardiaque et appelle à une vigilance accrue face aux maladies cardiovasculaires.

Pourquoi la chirurgie osseuse est plus sûre aujourd’hui à l’HPGRB?

L’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB) innove dans la prise en charge des fractures grâce à deux technologies médicales de pointe : la scopie et le clou gamma. Ces techniques révolutionnent la prise en charge des fractures des os longs en offrant des interventions plus précises, rapides et sécurisées.

Invité de l’émission Santé Plus Magazine, le Dr Alain Kabakuli, chirurgien orthopédiste à l’HPGRB, explique ces avancées et leurs bénéfices pour les patients.

Des fractures longtemps difficiles à traiter

Les fractures des os longs, notamment celles du fémur, sont parmi les blessures les plus fréquentes et les plus complexes.

Jusqu’à récemment, elles étaient traitées par des méthodes classiques comme l’immobilisation par plâtre, la traction ou la chirurgie ouverte avec plaques et vis. Ces méthodes, souvent douloureuses, exigeaient de longues périodes d’hospitalisation et de rééducation à travers la kinésithérapie.

La scopie et le clou gamma : deux innovations clés.

« Avec la scopie et le clou gamma, nous pouvons désormais traiter les fractures du fémur de manière beaucoup plus précise et sécurisée. Cependant, ces techniques ne concernent pas les enfants. Leurs os étant encore en croissance, l’utilisation d’un clou gamma pourrait endommager les cartilages de croissance et entraîner des troubles de développement ou des déformations. De plus, leurs os, plus petits et plus souples, rendent l’insertion du dispositif difficile et risquée. Les enfants sont donc traités avec des méthodes adaptées à leur âge, comme les plâtres, la traction ou des broches spéciales. » souligne le Dr Kabakuli.

Ø La scopie : permet de visualiser l’os en temps réel sur un écran pendant l’opération, guidant ainsi le geste du chirurgien et réduisant le risque de complications.

Ø Le clou gamma quant à lui est un dispositif métallique inséré dans l’os pour stabiliser la fracture. Entièrement enfoui dans la chair, il ne présente aucun risque de cancer ni d’infection superficielle. Après un an ou plus, il peut être retiré si nécessaire, après évaluation médicale.

Des bénéfices concrets pour les patients.

Grâce à ces technologies, les interventions sont moins invasives, plus rapides, et provoquent moins de douleur post-opératoire. Elles permettent également une récupération plus rapide, une meilleure mobilité et réduisent la durée d’hospitalisation.

Le Dr Kabakuli lance un appel à la population :

« Nous encourageons les familles à acheminer rapidement les patients traumatisés vers l’HPGRB, et nous invitons nos collègues d’autres structures à référer sans tarder. Les malades traumatisés, qu’il s’agisse d’accidents de circulation, de chutes ou de blessures sportives, doivent être pris en charge rapidement pour éviter les complications. Le clou gamma est une technique testée et sûre, ne présentant pas de risque de cancer ou d’autres complications à long terme. Après environ un an ou plus, le clou peut être retiré si nécessaire, après des analyses sur l’évolution du patient. » ajoute-t-il. 

En conclusion, avec l’introduction de la scopie et du clou gamma il Ya de cela plusieurs mois, l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu franchit une nouvelle étape dans la modernisation de l’orthopédie.

Ces avancées témoignent de l’engagement de l’hôpital à améliorer la qualité des soins, réduire les séquelles et offrir aux patients de la région un traitement digne des standards internationaux.

Arthrose : comprendre, prévenir et mieux vivre avec.

L’arthrose est une affection chronique des articulations résultant de la dégradation progressive du cartilage, entraînant douleur, rigidité et diminution de la mobilité. Bien qu’elle soit courante avec l’âge, en particulier au niveau des genoux, des mains et de la colonne vertébrale, elle n’est pas inéluctable.

Ses symptômes peuvent être atténués grâce à des exercices physiques, une alimentation saine et des traitements médicamenteux. Plusieurs facteurs de risque, tels que l’excès de poids, les blessures articulaires et la prédisposition génétique, peuvent contribuer à son développement.

Les articulations nécessitent une réparation et une régénération régulières des tissus endommagés. Ces tissus peuvent être altérés par le fonctionnement normal des articulations. Lorsque le corps ne parvient pas à maintenir le rythme de ces réparations, ou si la quantité de tissus à restaurer est trop importante, cela peut entraîner le développement de l’arthrose. Ce type de dommage survient généralement lorsque des articulations saines sont soumises à des charges lourdes sur une longue période. 

Cependant, chez certaines personnes ayant des articulations de forme atypique ou ayant déjà subi des blessures articulaires, même des charges normales peuvent accélérer cette dégénérescence. De plus, le surpoids ou l’obésité représente un facteur de risque pour l’arthrose, car un excès de poids peut augmenter la pression sur les articulations porteuses.

À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement curatif pour l’arthrose, mais il existe des moyens de gérer les symptômes et de maintenir une qualité de vie. Ces solutions incluent des approches de gestion personnelle, des médicaments, des traitements dispensés par des professionnels de la santé spécialisés en orthopédie, et dans les cas les plus graves, une intervention chirurgicale telle qu’une arthroplastie.

A l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu(HPGRB), le département de chirurgie orthopédique prend en charge l’arthrose grâce à des méthodes innovantes.

Premiers secours : des gestes simples qui sauvent des vies.

La Journée mondiale des premiers secours, qui a lieu le 14 septembre de chaque année, a pour but d’informer le public sur l’importance des gestes de premiers secours.

Chacun d’entre nous a déjà été, ou sera, témoin d’un accident ou d’une situation d’urgence. Ces événements surviennent souvent de manière inattendue et nécessitent une réaction rapide et appropriée. Il est donc crucial de savoir comment réagir.

Des gestes simples qui font la différence  
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’est pas toujours nécessaire d’avoir des connaissances médicales poussées pour pratiquer les premiers secours.

Certains gestes, bien que basiques, sont essentiels à connaître. Par exemple, la position latérale de sécurité et la technique du bouche-à-bouche peuvent être
vitales.

Ces méthodes sont faciles à apprendre et peuvent réellement sauver des vies. Saviez-vous que, selon la Croix-Rouge, dans 90 % des cas, la personne qui assiste à l’accident est un proche de la victime ? Prendre le temps de se former et d’informer son entourage ne demande qu’un court moment, mais cela peut faire une grande différence.

Cette journée nous rappelle que la sécurité concerne chacun d’entre nous. Nous avons tous un rôle à jouer pour créer un environnement plus sûr, car un accident peut survenir à tout moment.

C’est un appel à notre responsabilité collective. Elle nous encourage à apprendre, à partager et, surtout, à agir.
Nous espérons que vous réaliserez l’importance de cette journée et que vous contribuerez, à votre manière, à rendre le monde plus sûr.

L’excellence hospitalière à l’HPGRB : un engagement collectif, le rôle des services d’appui.

Au-delà du travail de titan accompli par nos spécialistes, médecins généralistes, infirmiers et toute l’équipe chargée de l’administration des soins, l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu puise aussi sa force dans le soutien indispensable de ses services d’appui.

Administratifs, techniciens, ouvriers, chaque jour, participent au bon fonctionnement de l’hôpital.

Les réceptionnistes par exemple vous accueillent et vous orientent.

Les secrétaires-caissiers assurent vos facturations.

Le service de sécurité veille sur vous et vos biens, pour votre tranquillité et votre bien-être.

Les techniciens maintiennent nos équipements en parfait état, et les agents d’entretien préservent la propreté et l’hygiène des lieux.

D’autres services tout aussi essentiels œuvrent discrètement dans l’ombre, chacun apportant sa pierre à l’édifice pour optimiser la qualité des soins.

À l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu, chaque compétence, chaque geste, chaque engagement compte.C’est cette union de savoir-faire et de dévouement, dans la clarté et le respect, qui fait notre force au quotidien, au service de nos patients.

Ensemble, nous restons résolument engagés à pérenniser l’excellence des soins dans la transparence, pour la santé et l’avenir de tous.