Open

Author Archives: Joyce Kalumuna

Certains agents de l’HPGRB capacités sur le brancardage.

Début de la formation en brancardage et transport en cas d’afflux des malades  ce mardi 21 novembre 2023 en faveur du personnel de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu(HPGRB).

Au total, 25 participants prennent part à cette session de formation qui durera quatre jours.  

Il s’agit des quelques ouvriers, garçons de salle, certains agents de securité et de la morgue en vue de soutenir la main d’oeuvre brancadrière de l’hopital à en croire la direction de l’HPGRB.

Selon madame Joelle Andemaambika, formatrice à Croix-Rouge et facilitatrice de cette session, un mauvais transport du malade peut aggraver son cas. D’où, l’utilité de cette formation.

Sachez que le brancardage est une technique qui permet de ramasser un malade ou un blessé et de le transporter jusqu’aux installations sanitaires sans aggraver son état.

Journée de la prématurité : près de 60 nouveaux-nés en moyenne sont admis en néonatalogie de l’HPGRB chaque mois.

L’humanité célèbre la journée de la prématurité chaque le 17 novembre de l’année.

La prématurité est une naissance avant le terme de la grossesse c’est-à-dire un enfant naît avant 37 semaines d’aménorrhée ou tout simplement 9 mois.

La néonatalogie, quant à elle, est une branche de la pédiatrie qui s’emploie à prendre en charge des nouveau-nés définis par un âge inférieur à 28 jours de vie après la naissance. Ceux-ci peuvent être prématurés, à terme ou posmatures.

A Bukavu, au Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC), l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB) détient une unité de soins néonataux assez outillée pour la prise en charge rapprochée des bébés nés prématurés.

En moyenne 2 enfants sont reçus journalièrement dans ce service du département de pédiatrie de l’HPGRB.

« Si un accouchement prématuré est planifié, l’équipe de néonatalogie composée d’infirmiers et de vaillants spécialistes, assure efficacement la prise en charge de ces nouveau-nés. Nous nous assurons de participer à l’accouchement qu’il soit par voie basse ou par césarienne. Nous préparons la mère psychologiquement sur ce qui l’attend tout en la remontant pour plus de sérénité. Après, quand on reçoit le nouveau-né, on évalue tout d’abord son état ainsi que son poids. Si celui-ci est au-dessus de 2 Kg, on fait quelques bilans pour s’assurer qu’il est stable et on le remet à sa maman tout en gardant un œil vigilant sur lui. Si par contre, il a un poids faible, inférieur à 2Kg et instable sur le plan respiratoire et autres par exemple, il est admis en néonatalogie pour la suite des soins plus intensifs. En général, dans notre hôpital les bébés s’en sortent parce que nous avons des équipements qu’il faut comme par exemple des couveuses, des concentrateurs et aspirateurs de pointe et une main d’œuvre assez qualifiée » confie Prof. Dr. Kambale Richard chef du service de néonatalogie de l’HPGRB.

Il poursuit plus loin, que plusieurs facteurs de risques sont ainsi imputés à la prématurité. 

Au compte desquelsI, la mauvaise nutrition pendant la gestation, peu ou pas de consultations prénatales, le tabagisme, les extrêmes de l’âge maternel élevé ou précoce (moins de 16 ans, plus de 35 ans). 

A ces facteurs s’ajoutent les infections non traitées, les grossesses multiples (jumeaux), certaines malformations congénitales et l’insuffisance du col de l’utérus.

Quelles sont les causes de survenue de la prématurité ?

« Il s’agit notamment de la rupture spontanée de la poche des eaux avant le travail ou le terme, un travail précoce causé par les infections et enfin une prématurité induite ou iatrogène. Cette dernière est provoquée par les médecins qui, en présence de facteurs engageant la survie de la mère ou de l’enfant, décident d’arrêter la grossesse en déclenchant l’accouchement » conclut ce néonatalogiste.

Il importe de signaler que cette journée de la prématurité a été commémorée à l’hôpital provincial le 16 novembre 2023.

Conviés à ces échanges, des pédiatres de l’HPGRB ont édifié les participants (officiels, femmes ayant accouché les prématurés en hospitalisation et certaines d’autres déjà sorties, les membres de l’asbl SOS Prema), sur les thématiques ayant trait à la prématurité.

Dr le Joseph Ntagerwa, a de ce fait, insisté sur les facteurs de risques, appelant les femmes enceintes et désireuses à la prise de conscience.

Dr le Isia Cissé a brossé l’alimentation du nouveau -né prématuré au niveau de l’hôpital provincial, un aspect très important dans son évolution en mettant en avant la banque de lait présente dans cette unité.

Enfin, Dr le Benjamin Ntaligeza a, de son côté, insisté sur la méthode Kangourou dans ce processus de prise en charge. Celle-ci désigne la pratique qui consiste à mettre le bébé en contact direct peau à peau contre la poitrine de sa mère ou de son père.

Les avantages de cette pratique sont le renforcement de l’affection entre parents et bébé prématuré,  la lutte contre le refroidissement du bébé et l’amélioration de son état respiratoire. Tout ceci participe à la croissance harmonieuse du bébé prématuré.

Grâce aux aides des donnateurs de l’asbl SOS Prema, quelques femmes ont été sorties de l’hôpital, des semaines après leur accouchement.

JI de la radiologie : Cap sur les appareils de l’imagerie médicale de l’HPGRB.

L’humanité célèbre chaque  8 novembre, la journée internationale de la radiologie. Celle-ci désigne la branche des sciences médicales qui utilise les rayons X où des ultrasons pour obtenir des images d’une partie du corps ou des organes.

Le département de radiologie ou d’imagerie médicale de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB) présente plusieurs appareils de dernière génération.Ces derniers permettent de diagnostiquer de manière précise les pathologies pour une bonne prise en charge des milliers de dizaines de patients qui fréquentent cet établissement sanitaire.

Nous vous proposons de les découvrir ;

1.La Radiographie est un examen d’imagerie qui a recours à de petites doses de radiation afin de produire des images des organes et structures internes du corps. Elle permet la détection des pathologies comme les maladies pulmonaires (pneumonie, bronchite, pleurésie : épanchement), la détection des fractures et autres.

2.L’échographie : Grâce aux ultrasons, elle permet d’obtenir des images des structures internes de l’organisme.

Cet examen est sans aucun danger et permet laie au point de plusieurs maladies comme celles du foie: cirrhose, de la vésicule biliaire, cholécystite, des tumeurs et autres.

3.Scanner (Tomodensitométrie, TMD) : Le scanner utilise également les rayons x tout comme la radiographie mais permet une analyse beaucoup plus détaillée des structures de l’organisme. 

Il permet la mise au point de plusieurs maladies comme l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC), les différents cancers et leurs extensions, les infections pulmonaires, des sinus,…

4.L’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM): est un examen obtenant des images à partir des champs magnétiques puissants, inoffensifs pour tout le monde ( enfant, femme enceinte,…).

Elle rend possible une bonne analyse du cerveau et des nerfs, des articulations, de la moelle osseuse et tous les autres tissus mous.

5.L’Imagerie interventionnelle : réalise des gestes chirurgicaux et autres avec l’aide des modalités d’imagerie (ex. Nepharostrix , échographie guidée, cathétérisme, ponction biopsie au scanner).

JI de la Radiologie ce 8 novembre : Bref historique de cette unité de l’HPGRB.

La radiologie est de nos jours, l’un des départements de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB) dite également imagerie médicale.

La genèse de cette unité date des années 70 alors qu’encore nommé hôpital général.

Un long voyage innovatif qui lui vaut aujourd’hui le mérite de l’un des 8 départements de l’HPGRB le plus fréquenté et aux prestataires qualifiés.

SON PARCOURS !

Avant les années 70, la radiologie n’existait pas à l’hôpital général. Les chirurgiens et autres soignants connaissaient de sérieuses difficultés pour diagnostiquer de manière précise les fractures et les déformations osseuses. Cette situation constituait à cette période, un grand frein dans la prise en charge efficace des patients.

En cas de besoin des examens de radiologie, les malades se rendaient chaque fois à la structure sanitaire universitaire dite « Clinique de Bukavu » située à près de 100 mètres de l’hôpital général sur avenue Michombero à Bukavu au Sud-Kivu. Là, il y avait deux salles de radiographie dont une pour les blancs et une autre pour les noirs, traduisant ainsi une discrimination raciale absolue.

Dans la mesure où les malades se trouvaient en mobilité réduite, ils devaient être conduits sur les brancards vers cette clinique voisine pour examination. Après quoi, ils regagnaient l’hôpital général pour la suite du traitement.

Une vraie peine !

Vers les années 70, c’est le chirurgien Triendel qui occupait le poste de Médecin Directeur (MD) et était reconnu pour ses prouesses dans les différentes chirurgies en faveur des nécessiteux.

Dans son travail quotidien, cet allemand sentit le poids de l’absence de la radiographie au sein de l’hôpital et entamait ainsi des démarches pour sa probable obtention. Malheureusement, ses tentatives n’eurent pas l’effet escompté à cette période précise.

Entre temps, Shineder, aussi de nationalité allemande mais travaillant à la Pharmakina/Bukavu entant que directeur; est contraint  de rentrer dans son pays d’origine suite au terme de son contrat. Son compatriote Triendel quant à  lui, demeurait en République Démocratique du Congo précisément à Bukavu.

La pharmakina possédant un appareil de radiographie, les populations environnantes s’y rendaient pour des examens.

Lors de son départ, le chirurgien Triendel exhorte Shineder de lui laisser cette radiographie pour qu’il poursuive son utilisation, plus au niveau de la Pharmakina, mais bien entendu à l’hôpital général.

Ce dernier fit preuve de flexibilité et dota l’entité de son concitoyen de cet outil constituant un premier soulagement pour le MD Triendel ainsi que ses employés.

Comme les français disent, “la résolution d’un problème en crée un autre”, un matériel précisons-le de seconde main acquis, aucune main d’œuvre compétente à l’hôpital général pour le manipuler. Ainsi, un infirmier en la personne de Barthelemy Ramazani d’heureuse mémoire est affecté dans la radiographie. Désormais un service naissant, en autodidacte pour mettre en valeur cet appareil. Wassassia chauffeur de son état ainsi que Yango infirmier vont être dépêchés à leur tour pour épauler Ramazani.

Avec l’acquisition de cette radiographie, la demande de cet examen s’intensifie, le besoin en formation devient manifeste. L’hôpital décide de ce fait d’envoyer respectivement les nommés en formation dans la capitale Kinshasa pour une connaissance plus approfondie en la matière.

Wassassia précède, ensuite Yango est de retour avant les années 80 et tous deux, prestent désormais entant qu’ assistants techniciens en radiologie.

Les années évoluent plutôt bien pour ce service. Des habitants environnants dont ceux venant de la ville voisine Goma ou encore du Pays limitrophe Rwanda à savoir Kamembe font le déplacement pour faire la radiographie à l’hôpital.

En 1996, le service compte déjà 3 appareils dont un mobile cédé par l’ancien directeur de la Pharmakina Shineder, un autre de marque SEGER don de l’Arabie Saoudite octroyé avant les années 81, et le 3 ème de marque PHILIPS.

Entre temps le chirurgien Triendel n’est plus MD pour être rentré dans son pays entre 1979-1981. Son collègue chirurgien Cibonge vient par la suite. Plusieurs autres têtes prirent le lead de l’hôpital jusqu’à avoir comme médecin directeur vers les années 1996 l’ophtalmologue Mweze épaulé par Dr Mukolo comme adjoint.

Pendant ces années, la radiographie forge toujours son bonhomme de chemin en progrès.  En 2006, un cadre de travail qui lui est propre est amélioré après la réfection sur mesure du bâtiment qui servait de salle d’hospitalisation des prisonniers. Ceci, pour offrir aux nombreux patients qui fréquentent l’hôpital, désormais Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu(HPGRB), des soins à la hauteur de leur rang.

Dans la même année, le service n’est plus appelé Radiographie mais devient l’imagerie médicale, comprenant ainsi non seulement la radio mais aussi l’échographie avec deux médecins assistants et deux techniciens de radio comme prestataires.

D’autres appareils sont acquis au fur et à mesure, dont une développeuse automatique et silhouette vert.

En 2013, le service enregistre son premier spécialiste en radiologie le Dr Maheshe Ghislain, deux médecins assistants, 4 assistantes ainsi que 3 techniciens en radiologie dont le plus ancien est l’infirmier Kagomba Bahige encore en fonction à présent. 

Entre 2015-2020 la radiographie numérique de dernière génération de marque PERLOVE est installée, l’acquisition d’un scanner 16 barrettes  ainsi qu’un Cardiac Catheterization Lab(Cathlab). A cela s’ajoutent deux autres PERLOVE mobile affectés aux soins intensifs pédiatriques et pour adultes reçus en dons lors de la Covid 19 en 2020.

De 2021 à nos jours ce service obtient l’Imagerie par Résonance Magnétique(IRM) et atteint finalement le rang d’un département avec plusieurs services à son actif. 

Le département d’imagerie médicale de l’HPGRB comprend de ce fait, l’échographie, le scanner, l’Imagerie par Résonance Magnétique(IRM) ainsi que la radiographie.

Cette dernière reçoit plusieurs patients par jour dont la moyenne d’âge varie entre 25 et 45 ans, en majorité des hommes. Ils ont pour certains un problème de fracture et pour d’autres les maladies liées au thorax. Ce service du département va actuellement jusqu’à 400 examens de radiographie par mois.

A ce jour (Novembre 2023), 6 spécialistes dits radiologues prestent au sein de l’imagerie médicale, 4 techniciens en radiologie, 3 médecins assistants et deux secrétaires avec de nombreuses perspectives d’avenir.

Il s’agit notamment de l’acquisition de la mammographie et la deuxième salle de radiographie, lancement de Cardiac Catheterization Lab(Cathlab) et Dexa, et organiser un système second look dans tout le pays.

JI du Spina Bifida: les femmes enceintes sont appelées à plus de prudence.

Le Spina Bifida est une malformation congénitale de la colonne vertébrale. Il est la conséquence d’une fermeture incomplète de la colonne vertébrale du fœtus pendant les premières semaines de grossesse. A en croire le neurochirurgien à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB), cette pathologie reste méconnue dans nos entités pourtant tout aussi fréquente.

Le Dr Safari Paterne attribue l’apparition du “Spina Bifida” à certaines causes;

“Pour commencer, il existe deux types de Spina bifida. Il s’agit du spina bifida aperta qui est le plus fréquent mais aussi le plus grave parce qu’il affecte par une hernie le tissu nerveux. Le spina bifida occulta quant à lui se caractérise juste par la présence d’une ou plusieurs vertèbres anormalement ouvertes. La carence en acide folique est l’une des grandes causes de cette maladie. Les femmes désireuses doivent donc consommer cette vitamine avant même la conception parce qu’indispensable au développement normal de la colonne vertébrale, du cerveau et du crâne du bébé. Les antécédents génétiques, la prise de certains médicaments pendant la grossesse tels que le valproate. Des études font également allusion à la présence de la femme enceinte dans les zones environnant les sites miniers ainsi que la consommation de la poussière couramment appelée dans nos entités (kibudongo, mabelé) qui contrarie l’absorption du fer nécessaire pour la femme porteuse.” Explique ce médecin spécialiste.

MANIFESTATIONS ET PRISE EN CHARGE.

Le Dr Safari indique que plusieurs symptômes peuvent alerter sur cette maladie. C’est notamment les difficultés à marcher et à avaler pour l’enfant , troubles de l’apprentissage, manque de sensation normale au niveau de la peau au-dessus de la moelle épinière. A ces éléments s’ajoutent, l’incapacité ou la difficulté à uriner et déféquer, mais aussi l’excès de liquide dans les espaces se trouvant dans le cerveau ou hydrocéphalie.

Quant à la prise en charge il renchérit;

“Le Spina bifida est une maladie relativement grave parce que même si prise en charge, la solution reste partielle. Par exemple pour l’infirmité, la chirurgie ne sait pas faire arriver les nerfs aux pieds pour leur mobilité. En ce qui concerne la masse, elle peut être facilement enlevée; ce qui épargne le bébé des probables infections pouvant conduire à des maladies dangereuses comme la méningite. A l’hôpital provincial nous recevons fréquemment les enfants ayant ce problème. Les statistiques peuvent aller jusqu’à 4 par mois, les plus touchées étant les filles. Cependant, nous les soumettons à un suivi interactif entre prestataires pour de bonnes issues” dit-il.

Tout en appelant les femmes enceintes à plus de vigilance et de prudence, le neurochirurgien Safari Paterne rassure toutefois que les enfants nés avec le Spina Bifida peuvent grandir normalement s’ils sont bien suivis dans un traitement multidisciplinaire. Ce dernier doit faire intervenir le neurochirurgien, psychologue, orthopédiste et même un kinésithérapeute. Toutes ces compétences sont bel et bien présentes à l’HPGRB.