La Journée mondiale de l’asthme, célébrée le 6 mai 2025, a pour objectif de sensibiliser le grand public à cette maladie ainsi qu’à ses répercussions sur la vie des individus qui en souffrent.
Elle vise également à promouvoir la prévention et la gestion de cette affection respiratoire chronique. « Rendre les traitements inhalés accessibles à TOUS », est le fin thème de cette année.
Globalement, le rapport mondial sur l’asthme indique que la prévalence de l’asthme est estimée à près de 9,1 % chez les enfants, de 11,0 % chez les adolescents et de 6,6 % chez les adultes .
Considérée comme une pathologie respiratoire chronique qui affecte les voies aériennes, l’asthme entraîne des épisodes de respiration sifflante, de toux, d’essoufflement et une sensation d’oppression thoracique. Cette condition résulte d’une inflammation des bronches, qui se contractent et produisent un excès de mucus, rendant la respiration difficile.
Les causes de l’asthme sont multiples et peuvent inclure des facteurs génétiques, des allergies (telles que celles au pollen, aux acariens ou aux poils d’animaux), des irritants environnementaux (comme la fumée de cigarette ou la pollution de l’air), ainsi que des infections respiratoires. Les symptômes peuvent être déclenchés par des efforts physiques, des variations climatiques ou des émotions intenses.
Le diagnostic de l’asthme repose sur des tests de fonction pulmonaire, l’examen des antécédents médicaux et des évaluations cliniques. Le traitement comprend généralement des médicaments anti-inflammatoires, tels que les corticostéroïdes inhalés, ainsi que des bronchodilatateurs destinés à soulager les symptômes. La gestion de l’asthme implique également l’évitement des facteurs déclenchants et l’éducation des patients sur la reconnaissance des signes annonciateurs d’une crise.
Avec un suivi adéquat et un traitement approprié, les personnes asthmatiques peuvent mener une vie active et épanouissante.
Sachez que, l’asthme est une pathologie prise en charge à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB) dans son département de médecine interne.
Le 5 mai marque la Journée mondiale de l’hygiène des mains.
L’hygiène des mains est le meilleur moyen de prévenir la propagation des germes dans les milieux de soins ainsi que dans la communauté et permet donc de prévenir de nombreuses infections associées aux soins.
Comme nous l’explique le Dr Judith Bukababaz, responsable du service d’hygiène à l’HPGRB ;
“l’hygiène des mains permet d’éliminer la saleté visible et les germes. Elle est la première précaution dans la lutte contre les infections nosocomiales et les maladies des mains sales. Voilà pourquoi, nous encourageons toute personne à adopter de manière spontanée les pratiques de l’hygiène des mains pour se protéger, protéger les collègues, les patients mais aussi toute la communauté. Elle peut se faire de 2 manières : Pour la première, il s’agit du lavage à l’eau propre et au savon surtout quand la saleté est visible. La deuxième manière implique quant à elle la friction au gel ou solution hydraulique alcoolique. Il est important donc de signaler à ce niveau que le port des gants ne dédouane pas le personnel soignant de l’hygiène des mains. Pour ce faire, certains préalables doivent être respectés. C’est notamment le retrait des bijoux des mains et avant bras, avoir les ongles courts sans vernis écaillé et pas d’ongles collés, les manches doivent être relevées, les 5 indications pour l’hygiène des mains doivent aussi être respectées.”
Cette dernière ajoute que le respect de la technique de l’hygiène des mains contribue à améliorer la qualité des soins en milieu hospitalier en particulier. Il faut pour cela;
Remplir la paume,
Paume contre paume,
dos de la main,
espaces interdigitaux,
dos des doigts dans la main opposée,
pouce de la main gauche,
pulpe des doigts,
Séchage.
Pour le lavage des mains on ajouter;
Mouiller les mains à l’eau,
Rinçage à l’ eau,
Séchage,
Fermeture du robinet; insiste t-elle pour conclure
A l’hôpital Docteur, quelles sont les indications pour l’hygiène des mains ?
Les 5 indications pour l’hygiène des mains sont:
1. Avant contact avec le patient,
2. Avant chaque geste aseptique,
3. Après exposition à un liquide biologique,
4. Après contact avec le patient,
5. Après contact avec l’environnement du patient.
Au niveau de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB), le service d’hygiène s’assure que les patients de cet établissement du rang tertiaire, leurs proches et toute autre personne qui fréquente les enceintes de l’hôpital ne courent aucun risque d’y choper des infections.
L’hygiène hospitalière est une discipline qui met en place des pratiques pour la prévention des infections associées aux soins, à la diffusion des bactéries multiples résistantes ou autres infections contagieuses.
Ainsi, le service d’hygiène de l’HPGRB s’occupe de l’hygiène des mains, la gestion des déchets, la décontamination et nettoyage des lignes, la stérilisation des matériels, le nettoyage et la décontamination des salles des soins. A ces tâches s’ajoutent l’hygiène de la tenue du personnel, la sécurité des injections, l’hygiène respiratoire, la vaccination du personnel et la lutte contre les germes multi résistants.
En tout, 128 agents, dont 121 hygiénistes, s’emploient chaque jour à cette tâche pour le bien-être des personnes qui fréquentent l’hôpital.
Le 2 avril marque la journée mondiale de l’Autisme.
Les troubles du spectre autistique dit Autismeregroupent un ensemble de troubles neuro-développementaux entraînant un dysfonctionnement dans le langage, le comportement et les interactions sociales réciproques .
Le langage peut être affecté de façon qualitative (compréhension du langage) etquantitative (répertoire de mot ou vocabulaire peu fourni) . Pour la qualité par exemple, les mots sont peut-être bien prononcés par l’enfant mais sont utilisés de manière inappropriée. Son vocabulaire n’est pas assez fourni pour lui permettre de communiquer normalement.
Le comportement , est considéré comme stéréotypé, répétitif et peu diversifié dans les jeux et les centres d’intérêts. Par exemple, c’est un enfant qui peut se taper la tête sans raison, jouer beaucoup (hyperactivité), utiliser certains objets ou jouets et pas d’autres.
Les interactions sociales réciproques(attitude envers les parents, frères et sœurs, collègues,…).
« Ces symptômes peuvent être précoces ou n’apparaitre que lorsque la demande sociale des interactions dépasse les capacités limitées de l’enfant. C’est en général au fur et à mesure que l’enfant grandit, souvent avant ses 3 ans, que ses proches découvrent certaines anomalies qui les alertent. Les enfants présentent ces troubles à des degrés variables. Certains enfants qui ont des troubles du spectre autistique peuvent avoir des troubles plus prononcés dans un ou l’autre domaine (pour certains ce sera le langage ou le comportement qui seront plus affectés et pour d’autres ce seront les interactions sociales). Certains enfants ont des troubles assez mineurs qu’ils peuvent rester méconnus pendant plusieurs années voire même jusqu’à l’âge adulte » explique le Dr Germain Mudumbi, neuropédiatre à l’HPGRB.
A en croire les informations du département de pédiatrie de l’HPGRB, jusqu’en ce mois d’avril 2025, une centaine d’enfants sont suivis pour troubles du spectre autistique avec des rendez-vous trimestriels. Cette affection chroniquepeut être considérée désormais comme fréquente dans notre société, peut-être parce que le diagnostic se pose de plus en plus facilement.
Qu’en-est-il de causes du trouble du spectre autistique (autisme) ?
La cause n’est ni unique ni directe. C’est une interaction entre les facteurs génétiques, biologiques et environnementaux.
Ø Pour les facteurs génétiques,certainsgènessont impliqués dans l’apparition de l’autisme (L’X-fragile et d’autres gènes impliquant le chromosome X).
Ø Les facteurs neurobiologiques : Une perturbation des connexions entre les neurones pouvant se manifester par une croissance rapide de la tête ; les anomalies focales ou généralisées de la substance grise et blanche
Ø Parental : L’âge avancé de deux parents peut favoriser des mutations de novo et conduire à des anomalies génétiques dont certaines peuvent être responsables des troubles du spectre de l’autisme.
Ø Environnementaux et périnataux : toxiques, tératogènes, problèmes périnataux (asphyxie, infections anté- et périnatale, prématurité)
Ø Les médicaments pris par la mère pendant la grossesse comme la dépakine, les inhibiteurs de la sérotonine.
Ø Pas de corrélation avec la vaccination.
En agissant sur ces facteurs ci-hautes cités, notamment la bonne prise en charge de la grossesse et l’accouchement, la prévention de la prématurité, la prescription adaptée des médicaments pendant la grossesse pourrait réduire la prévalence des troubles du spectre autistique.
Quel autre message avez-vous à placer en dernier lieu en lien avec cette pathologie Docteur ?
« L’autisme étant une maladie chronique va demander un diagnostic précoce, une prise en charge continue impliquant plusieurs prestataires (multidisciplinaires). La prise en charge a pour objectif d’agir sur les différents troubles qui présentent l’enfant favorisant ainsi l’intégration sociale, la scolarité et par conséquent l’amélioration de la qualité de vie. Cette prise en charge implique non seulement le personnel soignant, mais aussi les parents et toute la famille. Ainsi, un diagnostic précoce permet une prise en charge rapide et précoce favorisant un meilleur pronostic. Lorsque la prise en charge est tardive, les chances d’améliorations deviennent faibles. Les parents qui remarquent des troubles de comportement, un retard de langage ou des difficultés d’intégration chez leurs enfants doivent les amener en consultation sans tarder pour une évaluation conclue par le Dr Mudumbi.
Sachez que le thème choisi cette année 2025 en marge de la célébration de la journée mondiale de l’autisme est « l’innovation au service de l’accompagnement et du parcours de vie des personnes avec autisme ».
« Oui ! Nous pouvons en finir avec la tuberculose : s’engager, investir, agir », thème central de la journée mondiale de la tuberculose. C’est un appel ambitieux à l’espoir, à l’urgence et à la responsabilité. La Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, célébrée chaque année le 24 mars, revêt une importance particulière en 2025, alors que le monde continue de faire face aux défis posés par cette maladie infectieuse.
La tuberculose (TB) reste l’une des principales causes de mortalité dans le monde, malgré les avancées médicales et les efforts de prévention. En 2025, cette journée vise à sensibiliser le public sur l’importance du dépistage précoce, du traitement et de la recherche pour éradiquer cette maladie. Elle constitue également un appel à l’action pour les individus, les communautés et les gouvernements afin qu’ils unissent leurs efforts dans la lutte contre la tuberculose et qu’ils accélèrent les mobilisations visant à éliminer la maladie en tant que fardeau de la santé publique
Quelles sont les causes de la tuberculose ?
La tuberculose est causée par la bactérie*Mycobacterium tuberculosis*, qui se propage principalement par voie aérienne lorsque des personnes infectées toussent, éternuent ou parlent. Les facteurs de risque incluent un système immunitaire affaibli, souvent dû à des conditions telles que le VIH/SIDA, la malnutrition, le tabagisme, et la vie dans des conditions de surpopulation ou de mauvaise ventilation. Les personnes vivant dans des régions où la tuberculose est endémique sont également plus susceptibles d’être infectées.
Quelques symptômes
Les symptômes de la tuberculose peuvent varier, mais les plus courants incluent :
– Une toux persistante, souvent avec des crachats de sang
– Une douleur thoracique
– Une perte de poids inexpliquée
– Une fatigue constante
– Une fièvre et des sueurs nocturnes
– Une perte d’appétit
Il est important de noter que certains individus peuvent être porteurs de la tuberculose sans présenter de symptômes, ce qu’on appelle la tuberculose latente.
A propos du traitement
Le traitement de la tuberculose implique généralement une combinaison d’antibiotiques sur une période prolongée, souvent de six mois ou plus. Les médicaments couramment utilisés incluent l’isoniazide, la rifampicine, l’éthambutol et la pyrazinamide. Il est crucial de suivre le traitement complet pour éviter le développement de souches résistantes aux médicaments. Dans certains cas, des traitements plus intensifs peuvent être nécessaires pour les formes multirésistantes de la tuberculose.
Comment prévenir la maladie ?
La prévention de la tuberculose implique le dépistage et le traitement des individus infectés pour empêcher la progression vers la Tuberculose. La vaccination avec le BCG (Bacille de Calmette-Guérin) est utilisée dans de nombreux pays pour prévenir les formes sévères de tuberculose chez les enfants. Les mesures de contrôle des infections, particulièrement dans les milieux de soins de santé, sont cruciales pour éviter la propagation.
Le 20 mars de chaque année, nous célébrons la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire, une occasion précieuse de mettre l’accent sur la prévention et le maintien d’une bonne hygiène dentaire.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la santé bucco-dentaire est définie par l’absence de douleurs buccales ou faciales, de cancers buccaux, d’infections, de lésions buccales, de déchaussements, de pertes de dents, ainsi que d’autres maladies et troubles dentaires.
Depuis 1999, le service de dentisterie de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB) prend en charge un grand nombre de patients souffrant de divers problèmes bucco-dentaires. Ces patients viennent majoritairement de la province du Sud-Kivu, mais également d’autres régions de la République Démocratique du Congo (RDC).
« Notre service a connu un réel progrès d’année en année. Depuis près de 26 ans, en cette année 2025, nous avons atteint un stade où la prise en charge dans notre service se fait de la manière la plus confortable possible à la grande satisfaction de notre patientèle. En ce qui concerne notre équipement par exemple, nous avons des lampes, fauteuils dentaires, contrôles de fauteuils, visionneuse de rayons X, le moniteur de commande avec pédale. A ces matériels on peut également citer, le scanner dentaire, les appareils pour radiologie stomatologique, amalgamateur, lampes à photos et autres », laisse entendre le Dr Libert Mwendapeke, dentiste à l’HPGRB.
Grâce à cet équipement moderne, le service de dentisterie de l’HPGRB possède aujourd’hui un large éventail de compétences :
« Nous proposons une multitude de services, tels que le détartrage, la chirurgie orale, l’incision d’abcès, l’épuliscectomie, l’operculectomie, la prosthodontie, l’extraction dentaire, et le traitement endodontique (la dévitalisation). Bien que notre expertise ne s’y limite pas, notre équipe se montre pleinement capable d’apporter soulagement et soins à nos patients. Nous réalisons également des restaurations esthétiques, corrigeons les anomalies de position dentaire par le biais de traitements orthodontiques, et effectuons des actes de cavitologie et diverses obturations, » précise ce spécialiste.
Que faut-il faire pour préserver sa santé bucco-dentaire, Docteur ?
« Nous recommandons à tous nos patients, ainsi qu’à toute personne soucieuse de sa santé bucco-dentaire, de se brosser les dents avec une brosse à poils souples et un dentifrice fluoré pendant au moins deux minutes, deux fois par jour. N’oubliez pas de brosser également votre langue pour éliminer les particules alimentaires responsables de la mauvaise haleine. Pensez à changer régulièrement la tête de votre brosse à dents, à adopter une alimentation équilibrée, et à consulter régulièrement votre dentiste. À l’HPGRB, notre équipe est composée de 3 dentistes, d’un assistant et d’une infirmière, tous qualifiés pour assurer une prise en charge optimale des divers problèmes de santé bucco-dentaire de nos patients, » ajoute le Dr Libert Mwendapeke.
Sachez que le service de dentisterie de l’HPGRB comprend trois cabinets de consultation et accueille en moyenne 15 patients par jour, de tous âges confondus.