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17 mai 2023, Journée mondiale de l’hypertension artérielle et consultations gratuites ce jour à l’HPGRB

La Journée mondiale de l’hypertension a lieu ce 17 mai 2023. Le thème de cette importante activité mondiale est; mesurez votre tension artérielle avec précision, contrôlez-la, vivez plus longtemps, en mettant l’accent sur la lutte contre les faibles taux de sensibilisation dans le monde, en particulier dans les zones à revenus faibles ou moyens, et sur les méthodes précises de mesure de la tension artérielle.

Définie simplement comme une tension artérielle supérieure à la normale ou une augmentation de la tension, cette maladie attaque plus d’un milliard de personnes dans le monde. En Afrique, des statistiques approuvent que près de 30 à 40% des résidents de ce continent, ayant plus de 18 ans, sont hypertendus.

A Bukavu au Sud-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC), les habitants ne sont pas épargnés. Contre des habitudes comportementales, alimentaires peu recommandables, ainsi que des facteurs génétiques imposants, plusieurs personnes souffrent désormais de l’hypertension artérielle.

Dr Balola Bagalwa Mitterrand, cardiologue à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB) confirme la présence persistante de cette maladie au sein de la structure hospitalière, et la qualifie de très grave pour principales raisons.

1.En premier lieu, en tant qu’un tueur silencieux, l’hypertension ne présente pas des symptômes assez parlants pour l’indexer directement. Elle peut parfois s’apparenter à des maux de tête, de l’essoufflement, des étourdissements, des problèmes de vision et autres qui, peuvent être banalisés alors qu’il s’agit de symptômes qui renvoient à cette pathologie.

2. En deuxième lieu, il s’agit d’une maladie chronique et donc non curative.

3. En troisième lieu, le médecin spécialiste fait allusion aux complications graves liées à l’hypertension si celle-ci n’est pas bien prise en charge, en citant par exemple les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Face à la gravité de l’hypertension artérielle, Dr Balola affirme que l’hôpital provincial a tenu à faire un dépistage gratuit ce 17 mai 2023 en marge de cette commémoration. “L’équipe dirigeante de l’Hôpital a trouvé bon de rendre possible les consultations sans paiement ce jour. Nous attendons plus de 500 personnes pour cette fin. Le cardiologue que je suis sera présent aux côtés d’autres collègues pour soumettre les nécessiteux à l’examen. Les plus concernés sont les hommes et les femmes dont l’âge est supérieur ou égal à 18 ans. Toutefois, les plus jeunes seront aussi admis. Nous allons travailler d’arrache-pied avec les étudiants de la faculté de médecine de l’Université Catholique de Bukavu (UCB) réunis dans un club. Ces derniers ont déjà reçu les formations nécessaires sur la prise de la tension artérielle” nous dit-il.

Plus loin, le Dr Balola Bagalwa Mitterrand ajoute : “nous précisons d’abord que ces consultations gratuites relatives à l’hypertension sont seulement pour ce 17 mai courant. Ceux pour qui l’hypertension sera confirmée vont prendre en charge personnellement les différents examens souhaités et autres traitements prescrits. Nous aurions voulu les assister totalement, mais malheureusement nous n’avons eu aucun partenaire pour nous accompagner dans ce sens”.

Il importe de signaler que certains facteurs favorisant l’hypertension sont, l’obésité, la sédentarité, le stress, le tabac, la consommation excessive d’alcool, et des soubassements héréditaires.

Le Paludisme

Le 25 avril marque la journée mondiale de lutte contre le paludisme, organisée tous les ans. Instituée par les États Membres de l’OMS lors de l’Assemblée mondiale de la Santé en 2007, cette journée est l’occasion de rappeler l’importance d’un engagement politique et scientifique durable, associé à des moyens financiers, pour la prévention de la lutte contre le paludisme.

Si des progrès ont été réalisés au cours des dernières décennies pour réduire son incidence ainsi que la mortalité; et pour améliorer sa prise en charge, son taux de prévalence reste encore inquiétant. En effet, de nombreuses personnes à travers le monde y sont encore affectées. Comme l’indique l’OMS, près de 247 millions de cas de paludisme ont été rapportés dans le monde en 2021. Le nombre estimé de décès causés par cette maladie s’est élevé à 619 000 au cours de la même année.

Pourtant il s’agit d’une pathologie évitable, dont on peut guérir. Les efforts de recherche fournis par des scientifiques du monde entier, contribuent un peu plus chaque jour à améliorer la situation. Maladie potentiellement mortelle, et transmise à l’être humain par les piqûres de certains types de moustiques;  on le trouve principalement dans les zones tropicales. Les symptômes peuvent être bénins ou engager un pronostic vital. Les symptômes bénins présentent de la fièvre, des frissons et des maux de tête. Les symptômes graves sont quant à eux, le plus souvent caractérisés par la fatigue, la confusion, les convulsions et des difficultés respiratoires.

Ainsi, la prévention reste la meilleure prise en charge. Une approche proactive et anticipative face au paludisme en vue de réduire le risque d’affection est initiée, principalement en RDC, qui figure parmi les pays à plus forte prévalence de la maladie. Pour y recourir, des moyens assez pratiques sont mis en œuvre, tels que l’usage de moustiquaires imprégnées, d’insecticides entre autres.  Hormis cela, la vraie prévention demeure dans l’assainissement de notre environnement. Il faudrait canaliser les eaux stagnantes pour éviter que les moustiques trouvent un nid de prolifération,  car sans cela, il n’y aurait pas de plasmodium; parasite  responsable du paludisme.

Le paludisme peut entraîner des complications comme l’anémie, le coma et provoquer la paralysie et entraîner la mort. Les nourrissons, les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes, les voyageurs et les personnes vivant avec le VIH ou le sida représentent la catégorie des personnes à risque, qui peuvent développer un risque plus élevé d’infection grave.

Toutefois, l’on peut prévenir le paludisme en évitant les piqûres de moustiques et en suivant un traitement approprié. L’hôpital provincial général de référence de Bukavu, inscrit dans cet effort de lutte, suit également la démarche de l’OMS en administrant des soins et cures adaptés aux patients affectés, tout en sensibilisant sur la prévention et les conséquences liées à cette maladie curable.

Du nouveau au service d’ophtalmologie: la rétinophotographie

Encore appelée, photographie de la rétine, la rétinophotographie est un examen complémentaire qui consiste à prendre un cliché numérique du fond de l’œil.Il permet le dépistage, le diagnostic et le suivi des pathologies de la rétine et de la tête du nerf optique (ou papille).

Selon le Dr Gloria Nshokano Simba, ophtalmologue à l’hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB), l’intérêt de cet examen est de permettre une analyse fine du fond de l’œil, sans dilatation, il n’y a donc pas de flou visuel prolongé après l’examen; et de figer l’image dans le temps grâce à sa numérisation.

Le Docteur Gloria Simba, salue la nouvelle acquisition, et rappelle toute son importance en ces quelques mots: “Nous avons finalement atteint un stade assez délicat du suivi des patients à l’hôpital provincial avec l’appropriation de cet appareil. Dorénavant, nous aurons la possibilité d’avoir l’historique des antécédents des malades même 10 ans plutôt. Cela est d’une grande force dans la prise en charge, qui souvent est étalée dans le temps.

De plus, elle fait également l’éloge d’une médecine plus ouverte du fait de cette nouveauté et renchérit: “normalement tous les examens de fond d’œil demandés en hospitalisation, peuvent nécessiter la rétinophotographie pour voir en grand les détails sur écran. Grâce à cet appareil, c’est désormais possible. Plusieurs fois dans les urgences, les soins intensifs, l’on nous demande de fournir les fonds d’yeux des patients. Avec cette innovation, cela sera plus pratique pour les patients mobilisables

De son côté Dr Deogratias Ngoma Basedeke , chef de service d’ophtalmologie à l’HPGRB a loué le management de l’équipe dirigeante de l’hôpital pour cette avancée technologique et ajoute que tout le monde peut se faire consulter et bénéficier de cet examen, si indication. Plus loin, il confia: “cet examen est dédié à tous les patients en ophtalmologie diabétiques ou non, malades ou non. Nous invitons toute personne désireuse de passer à l’Hôpital Provincial pour se faire consulter, et si possible, faire la rétinophotographie pour connaître l’état intérieur de leurs yeux (l’état de la rétine qui est l’écran même de l’œil). Ceci à un coût abordable” nous a t-il révélé.

Notons que c’est dans la deuxième quinzaine de ce mois d’avril que l’équipe d’ophtalmologie de l’HPGRB a initié cette rétinophotographie en faveur des nécessiteux.

PRISE EN CHARGE D’UNE CHAMBRE INDIVIDUELLE A L’HPGRB

A travers la RD Congo, l’hospitalisation est souvent synonyme de chambre commune. N’étant pas la meilleure option pour les usagers, car beaucoup de personnes préfèrent avoir plus d’intimité. Un choix, qui de facto, engendre des coûts à la seule charge du patient ou de son assureur. Dans cet article, vous aurez un éclairage sur les modalités pour bénéficier de cette prestation de confort à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu.

Les avantages des chambres individuelles

Passer votre séjour hospitalier dans l’une de nos chambres individuelles évite de cohabiter avec une autre personne et ainsi subir des probables désagréments d’un voisin de chambre (partage de la salle de bain, bruit, etc.).

Lors de votre séjour en chambre individuelle vous aurez droit à d’autres prestations de confort tel que :

Le lit pour votre accompagnant.
Le téléphone, (en cours de réalisation),
La télévision,
L’accès internet,
etc.
Toutefois, comme vous le savez, le confort a un prix non négligeable. Le tarif moyen d’une chambre individuelle se situe ainsi aux alentours de 25 dollars américains par jour pour les pavillons cliniques. Il est un peu plus élevé dans les pavillons MUNZIHIRWA où il peut atteindre 40 par jour.

Les frais des chambres individuelles sont remboursables suivant la politique de votre assureur. Le total des frais à régler peut ainsi augmenter très vite et atteindre des centaines de dollars.

A l’HPGRB, il existe quelques chambres particulières qui sont des chambres simples non demandées par les patients et pour lesquelles il n’y a aucun supplément à payer. On peut les trouver en gynécologie, par exemple. A l’inverse une chambre individuelle est une chambre simple demandée par le patient. Dans ce cas, un supplément est à payer. Le remboursement de ces frais dépend de la couverture santé de tout un chacun.

Il importe dès lors, de bien vérifier auprès de votre assureur avant de demander une chambre privée pour votre futur séjour à l’hôpital. La chambre doit être demandée avant l’entrée en hospitalisation afin de la réserver pour votre séjour. La demande peut être aussi réalisée pendant le séjour, mais les chances de l’obtenir seront plus petites. Pour tout complément d’information, veuillez vous adresser au secrétariat des pavillons situés au pavillon 12 B, derrière le laboratoire.

PROMOTION DE LA SANTÉ VERSUS LE PARI DE LA FUITE DES CERVEAUX

Alors que nous célébrions récemment la journée internationale de la santé, l’on est en droit de mentionner le phénomène de fuites des cerveaux qui prévaut dans ce domaine particulier. De plus en plus, en Afrique subsaharienne, de nombreux professionnels de santé africains sont attirés par des salaires plus élevés et des infrastructures  plus modernes à l’hexagone. Phénomène courant qui soulève la controverse de plusieurs points de presse depuis des années. La problématique de la fuite des cerveaux demeure un fait important pour plusieurs pays.

Ainsi, pour préserver son capital humain, notamment dans le secteur de la santé, l’on perçoit déjà une phase de résistance qui pourrait freiner l’élan de toute personne séduite par l’idée d’une migration professionnelle. C’est le cas de le dire, avec le Zimbabwe précisément, dont le pourcentage d’exode est inquiétant; à telle enseigne que son Vice Président; Sieur Constantino Chiwenga, a  clairement exprimé le voeux de promulguer une loi criminalisant le recrutement international de soignants zimbabwéens. Entre raisons et torts, les avis restent mitigés pour ceux qui considèrent le droit à de meilleures conditions de vie et de travail; et ceux qui font office du serment d’’Hippocrate dans toute sa quintessence.

Contrairement à de nombreux pays de l’Afrique subsaharienne chez qui l’on observe une fuite des intelligences à l’endroit de l’Occident, à l’hôpital provincial général de référence de Bukavu en RDC, l’ on semble bien loin de ce pari qui vide l’Afrique de sa substance sanitaire. L’on constate en effet une certaine fierté de la part du corps médical de l’HPGRB qui mérite toutes nos admirations et encouragements. Faisant le vœu sincère du serment d’’Hippocrate à travers leur service médical, et mettant leur savoir-faire au profit des populations autochtones qui se trouvent bien servies, et celles environnantes qui bénéficient tout aussi de cette expertise. “La charité bien ordonnée commence par soi-même,  et continue par soi-même.” Maxime d’Alfred Capus, nous rappelle le vif sentiment de service qui caractérise le personnel de l’hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu, plus qu’engagé à faire valoir sa compétence, ainsi que promouvoir au mieux la santé des populations du terroir.

Notons que cette structure sanitaire dispose d’une main d’oeuvre hautement qualifiée, qui peut se saisir des opportunités à grande échelle, mais le sentiment patriote, et l’engagement qui animent son personnel sait transcender ces quelques artifices, qui au fond ne soulagent que temporairement, lorsque l’on est animé d’une véritable et profonde passion d’aider, et soulager les peines des plus vulnérables à nos côtés.

Comme le révélait Matt McAllester, éditeur du New York Times: “Un médecin venu d’un pays pauvre est bon pour soigner, un diabétique ou une personne cardiaque au fin fond du Nebraska”, puis continuait en ces termes: “C’est un pays pauvre qui paie pour que les patients en profitent.”, un coût qui pourrait bien se mesurer en nombre de vies perdues dans les villages africains; des mots qui méritent toute notre réflexion.

En somme, il importe de souligner l’exercice valeureux auquel s’adonne quotidiennement le personnel soignant  de cet hôpital de référence du Sud Kivu. Devenu une marque de référence, une structure hospitalière qui rend fières les populations locales et participe activement à l’optimisation de la santé de ces dernières, et de celles environnantes; avec une continuelle abnégation.