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Tag Archives: assistance malades vulnérables

La Commission Sociale de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu assiste 14 personnes malades guéris sortis non sortis.

C’est via  la chapelle de l’aumônerie catholique de l’hôpital que les billets des sorties ont été remis aux patients dont les conditions répondaient aux critères de sélection à cette assistance qu’offre trimestriellement la commission sociale aux patients indigents. Parmi les patients, on note des hommes, des femmes et un grand nombre d’enfants qui avaient déjà payé à la caisse de l’hôpital, une part non négligeable de leurs factures des soins.

Selon l’Abbé Protais Hamuli, il s’agit d’un geste de compassion aux familles meurtries, mais qui témoignent de la volonté de quitter l’hôpital malgré quelques problèmes financiers qui touchent de nombreuses familles lorsqu’une maladie frappe à la porte.

 «Il y a beaucoup de patients qui restent à l’Hôpital pour non-paiement des factures, nous comptons sur la  bienveillance des cœurs généreux pour nous permettre de bien mener notre mission caritative ».

La commission sociale croit qu’avec l’apport de tout un chacun, les autres cas des patients guéris « sortis non sortis » peuvent regagner leurs domiciles en toute dignité.

En outre, elle fait savoir que des mesures exceptionnelles sont prises par le Comité de Direction et les finances en faveur des patients les plus vulnérables et ceux qui paient progressivement leurs factures.

De leur part, les bénéficiaires de ce geste, n’ont pas caché leur satisfaction

 « Je dis grand merci à l’Hôpital Provincial pour tout. J’ai accouché d’un enfant prématuré et cela fait 5 mois depuis que je suis là. J’avais reçu une facture de 1000 dollars, j’avais déjà payé 700 et aujourd’hui la commission sociale vient de payer le reste, vraiment, que Dieu vous bénisse et continuez ainsi. Je remercie et félicite mon époux qui a tout fait pour payer l’avance. Je conseille aux autres sortis non sortis de faire comme nous en payant progressivement leurs factures des soins, c’est important », fait savoir Cinama Ndusha, mère d’un enfant prématuré, larmes aux yeux.

De son côté, Mushagalusa Simba Gentil renchérit

« Mon enfant a fait environ 4 mois en soins intensifs, je suis venu ici avec elle, ils l’ont traité sans rien demander tout ce temps. Il me restait 300 dollars et je me demandais où est-ce que je pouvais trouver cette somme, mais grâce à Dieu, l’on vient de m’annoncer que mon enfant peut sortir…vraiment, ma femme et moi sommes très contents et reconnaissants »

Plusieurs malades guéris restent à l’HPGRB pour non-paiement des factures des soins, c’est le cas de Judith Nyakasane

« J’ai déjà 6 mois ici, mais je remercie Dieu car certaines d’entre nous vont regagner leurs maisons grâce aux efforts communs avec la commission sociale de l’Hôpital. Moi j’ai accouché par césarienne et mon enfant est suivi à la néonatologie. J’ai la foi que je vais aussi sortir avec l’aide des personnes généreuses. Je m’efforce de payer peu à peu ma facture, malgré mon handicap et je pense que tout le monde doit s’efforcer aussi pour permettre à l’Hôpital de bien faire son travail. Si ils ne paient pas, d’où sortiront les médicaments pour soigner les autres et où seront accueillis les nouveaux malades ? », déclare Judith Nyakasane, avant de renchérir, toute confiante

« je ne suis pas riche, je n’ai pas de connaissance avec quiconque, mais la façon dont les médecins se soucient de mon enfant Joseph Miradi est traité ici, je ne peux que dire que Dieu est grand vraiment. C’est un hôpital où règne l’humanisme. Ils sont compris que c’est mon enfant qui m’aidera dans mon handicap… L’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu, c’est le réparateur de l’homme”

Selon l’état financier et le rapport du service d’Administration des patients de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu à la date du  8/10/2024, 104 personnes dont 45 femmes, 22 enfants et 37 hommes n’ont pas payé leurs factures dont le montant total est d’environ 93000 dollars américains.

 Notons que l’HPGRB reçoit chaque jour des patients qui viennent des territoires du Sud-Kivu ou des coins reculés de la ville de Bukavu, et la plupart arrive dans un état très critique, et leur prise en charge implique des moyens conséquents.