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Journée Internationale du SIDA : Grâce à son laboratoire, l’HPGRB capable de mesurer la charge virale des séropositifs pour une bonne prise en charge.

L’humanité célèbre ce 1 décembre la journée internationale du SIDA (Syndrome d’Immunodéficience Acquise). 

Le virus qui provoque le SIDA appelé VIH se transmet par les liquides corporels d’une personne infectée, y compris le sang, le lait maternel, le sperme et les sécrétions vaginales.

De nos jours, plusieurs avancées sont rapportées dans le traitement de cette pathologie pour laquelle la curabilité demeure discutable.

L’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu(HPGRB) se range également en ordre de bataille pour proposer un traitement adapté à ses nombreux patients séropositifs. Les statistiques de 2022 de ONUSIDA relevant à plus d’un million, les personnes infectées par le VIH dans le monde.

Le Dr Christian Tshongo, diabétologue à l’HPGRB indique que le traitement du VIH-SIDA dans cette structure sanitaire suit le protocole du Programme National de Lutte contre le Sida(PNMLS). Ainsi, la prise en charge renvoie à une association de 3 médicaments antirétroviraux. 

En deuxième lieu, il y a des injectables qui permettent d’espacer la prise des médicaments mais également des vaccins qui demeurent encore en phase d’expérimentation. 

Dr Tshongo

« Il y a toutes les voies que je viens de citer ici chez nous à l’hôpital provincial .Toutefois, nous administrons simplement les médicaments en concordance avec le PNMLS. Les patients reçoivent gratuitement chaque fois une dotation de 3 mois. Nous pouvons donner un délai court à celui-ci pour ceux qui ne semblent pas responsables pour qu’on surveille leurs cas. Cependant, Il ne serait pas mauvais que le programme pense aussi à adopter les injectables parce que plusieurs malades ont horreur de prendre les remèdes chaque jour. Ce qui peut les aider à être injectés hebdomadairement ou deux fois l’an sans pour autant se soumettre à cette contrainte journalièrement. » a-t il expliqué.

QU’EN EST-IL DE LA MESURE DE LA CHARGE VIRALE ?

« Tout d’abord la charge virale désigne la quantité de VIH qu’il y a dans le sang d’une personne séropositive. Quand le VIH entre dans le corps, il se multiplie pour attaquer de plus en plus le système immunitaire (le système de défense du corps). Nous avons au niveau de notre hôpital la possibilité de mesurer cette charge. L’objectif est d’évaluer la sévérité de l’infection, l’efficacité des traitements contre le VIH et de poser quelques diagnostics d’infections. Chaque 3 ou 6 mois, les patients au cas par cas doivent être soumis à cet examen au laboratoire. L’idéal est que cette charge virale soit indétectable c’est-à-dire inférieure à 20 copies de virus par millilitre de sang. Quand la charge est indétectable cela veut dire que le séropositif ne peut plus transmettre le virus du VIH. » renchérît notre source.

Le Dr Tshongo laisse entendre qu’il n’y a plus de peur pour les personnes souffrant de cette maladie. L’important c’est de l’accepter et se conformer au traitement dans le but de rendre indétectable la charge virale. Pour ceux qui ne sont pas encore atteints, il recommande l’abstinence aux célibataires, le mode de prévention 100/100 sûr. Un centre de dépistage gratuit est présent , ajoute-t-il , au niveau de l’HPGRB pour permettre à ceux qui le désirent, de bien connaître leurs états  sérologiques vis-à-vis du VIH. Aux mariés, ce professionnel insiste sur la bonne fidélité.

LES SÉROPOSITIFS SONT PARFOIS DISCRIMINÉS DANS LES HÔPITAUX, QUID DE L’HPGRB ?

« Des années plutôt, il y a certains pavillons qui avaient une mauvaise connotation parce qu’ils étaient uniquement réservés aux séropositifs. La direction de l’hôpital avait ainsi jugé bon de bannir cette discrimination pour permettre surtout à ces malades d’être épanouis dans leur processus de soins. Ainsi, de nos jours, ils peuvent être hospitalisés dans n’importe quelle salle ou chambre de l’hôpital. Etant donné que les voies de contamination ne renvoient pas à la proximité, ces malades sont pris en charge sans problème en même temps que ceux d’autres pathologies. Le rôle revient alors à nous prestataires de faire preuve de discrétion professionnelle pour garder la réputation de ces patients parce que le VIH-SIDA, une maladie à caractère discriminatoire des années durant pourtant une pathologie comme tant d’autres » conclut le Dr Christian Tshongo.