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La drépanocytose est une maladie héréditaire chronique mais évitable; Dr Isia Nanci Cissé, pédiatre.

L’humanité célèbre le 19 juin de chaque année la journée internationale de la drépanocytose.

C’ est une maladie des globules rouges et plus particulièrement une anomalie de l’hémoglobine. 

Les globules rouges déformés, en forme de faucille, bloquent la circulation sanguine occasionnant ainsi les différentes manifestations de la drépanocytose. 

“Nous diagnostiquons et prenons en charge à l’hôpital provincial (HPGRB) des patients drépanocytaires. La plupart des enfants sont diagnostiqués tardivement et malheureusement au décours des complications mettant en jeu leur pronostic vital . La suspicion diagnostique se fait sur base de l’anamnèse et l’examen clinique puis une confirmation diagnostique est obtenue via des examens hématologiques. Les signes apparaissent dès l’âge de 6 mois et sont dominés par les crises douloureuses(syndrome main pied), anémie et les infections” Explique Dr Isia Nanci cissé, pédiatre à l’HPGRB.

Elle ajoute ;

L’union entre deux parents hétérozygotes (AS) conduit à une probabilité de 25% d’avoir des enfants malades (SS). L’enfant reçoit ainsi de chacun de ses deux parents une allèle mutée. 

La drépanocytose peut être prévenue en évitant le mariage entre 2 individus hétérozygotes. Les couples hétérozygotes (AS-AS ou AS-SS)ont une probabilité de 25% d’avoir des enfants malades homozygotes (SS). 

D’où la prudence doit être de mise chez les jeunes célibataires qui doivent être au courant de leur profil hémoglobinique afin de faire un choix responsable.

COMMENT SE FAIT LA PRISE EN CHARGE DE CETTE PATHOLOGIE A L’HPGRB.

« Une fois le diagnostic posé nous procédons à un Counseling des parents pour expliquer la maladie et ses complications. Ça n’a jamais été une tâche facile. C’est un choc pour les parents et nous assistons souvent à un déni du diagnostic. Mais nous sommes tenus d’expliquer aux parents qu’un suivi régulier est capital et toujours souhaité pour améliorer le pronostic. Le problème majeur auquel nous nous heurtons est le défi financier issu de la pauvreté de plusieurs familles qui limite la prise en charge adéquate de cette pathologie. Certains parents ne sont pas à mesure de prendre en charge les coûts des hospitalisations récurrentes et bien même l’accès au traitement de fond. Il est vrai qu’ à notre niveau on ne sait pas guérir la drépanocytose mais on peut stabiliser les patients en soulageant les crises douloureuses , prévenir les infections via la vaccination et l’antibioprophylaxie, prévenir et prendre en charge les différentes complications. La drépanocytose est une maladie chronique qui nécessite vraiment un suivi rapproché et régulier. » martèle Dr Isia hémato-oncologue.

Sachez que d’après notre source, il existe plusieurs moyens thérapeutiques pour assurer la stabilité des patients drépanocytaires disponibles à l’HPGRB. Il s’agit notamment de la transfusion, des paliers d’ antalgiques, des antibiotiques, Hydrea et autres traitements adjuvants.