Le mois de mars est un mois dédié à la défense des droits de la femme. L’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB) n’a pas dérogé à ses règles. Une occasion pour le Médecin Directeur de l’HPGRB, le Docteur Guy Mulinganya de louer le leadership féminin au sein de l’HPGRB.
Pour commémorer la journée de la femme, le Médecin Directeur de l’HPGRB a rendu un vibrant hommage à toutes les femmes courageuses qui ont tout donné pour rendre cette structure sanitaire, un hôpital d’excellence.
« Certaines d’entre vous sont dans cet hôpital depuis de très longues années. Vous nous avez formé dès le bas-âge jusqu’à l’âge adulte. Vous avez transformé notre environnement de travail et du jour au jour vous rendez l’Hôpital Provincial plus beau qu’avant. Par votre labeur et par votre empathie, nous pouvons encore faire plus pour cet hôpital et pour nos familles respectives ».
Touché par l’engagement tous azimut des femmes médecins vers les filles de salles, Dr Guy Mulinganya n’a pas caché ses sentiments de reconnaissance.
« De tout ce que vous faites pour nos patients sans discrimination de sexe ni de race, soyez-en fières, car nous plaçons notre confiance en vous. Cela vous donne une dignité vis-à-vis des malades et une estime de soi vis-à-vis de vous-même parce que vous en avez les compétences et les capacités ».
Pas de vie sans la femme. L’humanité n’existerait pas sans elle, elle est la source de vie et de l’humanité. Pour donner la vie les femmes souffrent et certaines d’entre elles n’ont pas survécu à cause de la précarité des institutions sanitaires en ville comme en milieux ruraux.
Le Médecin Directeur appelle à une lutte commune pour parvenir à l’amélioration de la qualité des soins et les rendre accessibles à tous.
En dépit des stigmatisations dues aux us et coutumes dont la femme a été victime sur tous les plans durant des décennies, il lui est demandé aujourd’hui de participer ardemment au développement de l’humanité et de prouver sa féminité.
Pour un thème « l’avenir féministe », la femme doit briller partout où elle se trouverait pour participer à la réduction des catastrophes naturelles.
A l’HPGRB les femmes sont appelées à rendre sain l’environnement en s’investissant résolument dans l’amélioration de l’hygiène hospitalière.
Comme personnel soignant et celle qui est censée donner la vie et la protégée, la femme est invitée à prendre conscience sur le danger qui pointe à l’horizon. Elle doit protéger l’environnement à partir de la famille jusque dans son milieu professionnel.
Un message qu’a fait passer aux femmes de l’HPGRB, le Docteur Yvette Kujirakwinja, Gynécologue et Chef de Département de Gynéco-Obstétrique.
« Comme il nous est recommandé de nous investir dans la gestion des catastrophes, nous sommes toutes obligées ici à l’hôpital de faire de la propreté notre cheval de bataille. Je suis médecin on me prépare le champ pour opérer je dois d’abord me rassurer que les instruments m’apprêtés sont propres ou bien l’endroit où je vais travailler est salubre. Plus il y a de la saleté sur la table plus il y aura des infections, plus encore nos malades sont exposés », a révélé Dr Yvette Kujirakwinja, dans son discours.
Elle interpelle la conscience de ses collègues à bien gérer les déchets ménagers et d’autres ordures en milieu professionnel pour faire face aux catastrophes naturelles.
Béatrice Mulinganya, infirmière au service de Néonatologie a, quant à elle, rappelé les acquis de la journée mondiale de la femme rendue officielle depuis 1977 par les organisations des Nations unies. Cette lutte de plusieurs années produit déjà des fruits, car elle conduit au respect strict des droits des femmes et fait asseoir l’égalité des hommes et des femmes.
« Cette tradition représente plus de 90 ans de lutte pour l’égalité et la justice de la femme. Curieusement jusqu’aujourd’hui aucun pays n’a déjà atteint l’égalité, mais la lutte continue jusqu’à ce que notre voix soit entendue partout au monde. Que ce mois soit dédié à toutes ces braves femmes qui ont milité pour que notre voix soit entendue au niveau mondial et que l’on parvienne à prendre avec considération cet aspect d’inégalité entre femme et son collègue homme qui s’observe à différents niveaux », a-t-elle dit.
Elle lance un appel à toutes les femmes de l’HPGRB et celles du monde à travailler avec courage et assiduité.
Il faut dire qu’à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu, les femmes occupent presque la moitié du personnel. Elles sont représentées dans toutes les structures de l’hôpital. 25 sur 90 médecins, 104 sur 207 infirmiers, 36 sur 86 administratifs, et 38 sur 112 hygiénistes. Avec cette représentation, l’HPGRB répond à l’objectif de l’Organisation des Nations-Unies pour cette année.