Bientôt une académie spécialisée dans la chirurgie de guerre pour une meilleure prise en charge des victimes d’armes à feu ouvre ses portes à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu. Cette académie s’inscrit dans le cadre d’un partenariat noué entre le Comité International de la Croix-Rouge et l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu.
L’HPGRB a développé la chirurgie de guerre, les soins et l’accompagnement des blessés par arme ainsi que le développement d’autres projets innovants en partenariat avec le CICR. Le HPGRB est l’une des structures médicales de référence en République Démocratique du Congo appuyée par le CICR dans la prise en charge des victimes des affres de guerre.
Cette structure sanitaire a pu maintenir le cap en se classant en ordre utile parmi les hôpitaux du niveau tertiaire. Suite aux atrocités et multiples violences causées par des guerres en répétition dans l’Est de la RDC et qui font partie des problématiques majeures au Sud-Kivu, l’HPGRB en partenariat avec le CICR ont su développer le plateau technique de l’hôpital pour prendre efficacement en charge des blessés par arme à feu et armes blanches afin de soulager les souffrances des victimes. Appuyé efficacement par le Comité International de la Croix-Rouge, HPGRB reçoit un grand nombre de blessés en provenance de différents coins de la région à l’Est de la RDC déchirés par des conflits armés et leur offre des soins de haute qualité.
suivre aussi: https://fb.watch/dR6mMNt8tu/
C’est depuis plus d’une décennie que cette structure sanitaire s’engage à développer son plateau technique et mettre au profit de la communauté un personnel qualifié et bien capacité dans la chirurgie de guerre par son partenaire, le CICR. Ces efforts conjugués consistent à donner de l’espoir à ce peuple meurtrie et presque abandonné à son triste sort.
Pour rappel, le partenariat entre l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu et le Comité International de la Croix-Rouge a déjà produit ses fruits et demeure un apport plus important pour la communauté.
lire aussi:http://HPGRB a rendu public son plan de contingence 2022 d’afflux des blessés
Le service de cardiologie de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu est un service très dynamique au sein du département de médecine interne il se situe à proximité des services de néphrologie, de neurologie, d’endocrinologie et de gastro-entérologie. Cette proximité permet une confrontation in situ des avis des différents spécialistes à tout moment.
Actuellement à Bukavu c’est uniquement à l’HPGRB qu’on réalise des échocardiographies transoesophagiennes. Avec comme activités innovantes, l’HPGRB réalise le Holter ECG. Pour lui permettre de contrôler pendant 24h00 le cœur d’un patient.
‘’C’est un appareil que le malade porte pendant 24 heures et qui enregistre tout ce qui se passe dans son cœur. Ceci concerne ceux qui ont des palpitations ou qui ont fait une syncope. La mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA): c’est un appareil que porte le malade pendant 24 heures et qui enregistre sa tension artérielle. Ceci permet de confirmer l’hypertension, de vérifier l’efficacité du traitement’’, précise le cardiologue Balola Mitterrand.
Dans le souci de moderniser ce service et offrir à la communauté des soins de qualité , la direction de l’hôpital l’a doté avec une salle pour réalisation des échocardiographies transthoraciques (ETT), mais aussi les échocardiographies transoesophagiennes (ETO) et une salle pour les épreuves d’effort et toutes autres explorations cardiologiques non invasives. On y réalise les épreuves d’effort sur vélo, les électrocardiogrammes, l’Holter ECG et la mesure ambulatoire de la pression artérielle.
lire aussi:https://www.facebook.com/hpgrb/videos/340153224861803
En collaboration avec le service d’imagerie médicale, d’autres explorations telles que l’imagerie par résonance magnétique cardiaque, les angiographies, l’angioscanner sont réalisées uniquement à l’HPGRB en province du Sud-Kivu.
Les urgences cardiovasculaires sont prises en charge en collaboration avec la médecine aiguë.
Des activités
Chaque année, le service de cardiologie réalise en moyenne : plus de 1 500 consultations externes, plus de 1 400 échographies cardiaques.
Au cours d’une séance de restitution, l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB) a rendu public son plan de contingence d’afflux massif des blessés. Une première en République Démocratique du Congo. La cérémonie de présentation de ce plan a eu lieu jeudi le 24 mars 2024 dans l’Amphithéâtre de l’Université Catholique de Bukavu (UCB) aux environs de 14h30.
Le chef des projets sortant du Comité international de la Croix-Rouge, Max Maietti, a procédé à sa présentation officielle devant un nombre suffisant des responsables des départements et chefs des services de l’HPGR.
C’est outil de grande importance a été élaboré 6 mois durant pour aider l’hôpital à savoir comment se comporter vis-à-vis d’afflux des blessés, soit par balle ou soit par catastrophe naturelle. Ce document propre à l’HPGRB retrace toutes les stratégies d’alerte et des mesures à prendre lors d’un afflux de blessés et comment se comporter pour éviter tout débordement.
Après plus d’une heure d’exposé accompagné d’échange, Max Maïtte, n’a pas caché sa satisfaction. Une satisfaction éprouvée pendant 8 mois de mission au Sud-Kivu et de collaboration avec les dirigeants de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu. Il a reconnu des avancées très significatives qu’il a pu rencontrer à l’HPGRB et a félicité la collaboration étroite avec l’équipe de Direction, soucieuse de l’amélioration des soins pour l’intérêt général de la communauté.
« De tous les hôpitaux que j’ai visité, je pense que l’HPGRB est parmi ceux qui se sont réellement démarqués en Afrique et ailleurs. Sans vous flatter, le HPGRB a fait des avancées significatives et il nécessite un accompagnement. Néanmoins les responsables doivent définir plusieurs stratégies pour améliorer la capacité d’accueil et leur plateau technique », a recommandé Max Maïette.
Présent à la cérémonie, le Médecin Directeur Adjoint Ghislain Maheshe, appelle tout le monde en ce qui le concerne, de faire ce qui lui sera demandé au temps et moment voulus.
« Nous exhortons tout notre personnel d’être toujours prêt à répondre présent à l’appel. La catastrophe imprévisible, nous demandons aux uns et aux autres de faire le nécessaire au temps souhaité », a-t-il recommandé.
Signalons que ce plan de contingence n’est peut être activé que quand il le faut. Et cela n’est possible que par ordre du coordonnateur du plan de contingence, Guy Quesney Mateso, ou si c’est la nuit par le médecin de garde aux urgences. Le tout dans le respect strict du protocole.
Guy Quesney Mateso promet procéder le plus rapidement aux séances d’assimilation pour bien armer le personnel.